La commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager
Cristiano Amon, PDG de Qualcomm, à Las Vegas le 10 janvier 2018
Semiconducteurs : feu vert au rachat du néerlandais NXP par Qualcomm
La commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager
Cristiano Amon, PDG de Qualcomm, à Las Vegas le 10 janvier 2018
La Commission européenne a autorisé jeudi le rachat par le fabricant américain de semi-conducteurs Qualcomm, spécialisé dans la téléphonie, de son concurrent néerlandais NXP, une opération valorisant ce dernier à 47 milliards de dollars, a-t-elle annoncé dans un communiqué.
La Commission précise que Qualcomm a pris une série "d'engagements" permettant d'éviter, selon elle, que cette fusion ne pose des "problèmes de concurrence" dans l'UE.
L'exécutif européen, gardien de la concurrence dans l'Union européenne, avait ouvert une "enquête approfondie" en juin pour s'assurer que la création d'un mastodonte des semi-conducteurs ne pénalise pas les fabricants de smartphones et de voitures, principaux clients de Qualcomm et NXP.
"Nous utilisons nos téléphones intelligents pour des usages très divers et aussi de plus en plus aujourd'hui en tant que portefeuilles mobiles pour payer des tickets de transport ou réaliser d'autres paiements sécurisés. Grâce à cette décision, nous faisons en sorte que, malgré le rachat de NXP par Qualcomm, les consommateurs continuent à profiter des avantages de ces technologies innovantes à des prix compétitifs", a assuré la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, citée dans le communiqué.
Qualcomm s'est félicité du feu vert de Bruxelles, précisant que l'opération avait reçu l'autorisation de huit des neuf autorités de la concurrence concernées, seule la Chine manquant. "Nous sommes optimistes que la Chine accordera prestement son feu vert", a commenté son directeur général, Steve Mollenkopf, jeudi dans un communiqué.
Le groupe avait annoncé en octobre 2016 le rachat de NXP afin d'accélérer sa diversification et d'étendre ses activités aux marchés porteurs de l'automobile et de l'internet des objets. Cette acquisition a pour but de renforcer Qualcomm face au ralentissement des ventes de téléphones portables.
Selon les termes de l'accord, Qualcomm a proposé à NXP, basé aux Pays-Bas mais coté à la Bourse électronique new-yorkaise Nasdaq, un prix de 110 dollars par action en espèce, ce qui valorise le groupe à 47 milliards de dollars (42 milliards d'euros).
Les deux sociétés "occupent des positions fortes ou dominantes", a souligné la Commission européenne.
Elle rappelle que NXP fournit les puces utilisées pour le paiement NFC (en approchant un smartphone d'un terminal de paiement) mais aussi la technologie MIFARE, utilisée dans les titres de transport en commun de nombreuses villes dans le monde.
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