L'application TousAntiCovid sur un téléphone, le 28 octobre 2020 et qui pourrait atteindre 15 millions de téléchargements d'ici un mois
Le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O lors d'une conférence de presse à l'Hotel Matignon, le 22 octobre 2020
Une femme regarde son application «TousAntiCovid» téléchargée sur son téléphone portable à Rennes, le 22 octobre 2020
TousAntiCovid: Cédric O vise au moins 15 millions de téléchargements d'ici un mois
L'application TousAntiCovid sur un téléphone, le 28 octobre 2020 et qui pourrait atteindre 15 millions de téléchargements d'ici un mois
Le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O lors d'une conférence de presse à l'Hotel Matignon, le 22 octobre 2020
Une femme regarde son application «TousAntiCovid» téléchargée sur son téléphone portable à Rennes, le 22 octobre 2020
L'application mobile TousAntiCovid doit atteindre 15 millions de téléchargements d'ici un mois pour «nous donner une chance de plus de réussir la sortie de confinement», ambitionne le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O dans un entretien à l'AFP.
«On est au dessus de 7 millions de téléchargements, soit un peu plus de 10% de la population et 4,5 millions d'activations supplémentaires en 10 jours», s'est-il félicité à propos du dispositif français de traçage numérique contre l'épidémie.
Boudée pendant de longs mois par les Français, et même désinstallée quelque 1,3 million de fois, l'application StopCovid devenue TousAntiCovid mi-octobre semble enfin connaitre le succès. Elle est censée détecter lorsqu'elle est activée les autres utilisateurs situés à moins d'un mètre pendant plus de 15 minutes,
«Ce qui est le plus intéressant pour nous, c'est qu'on est à plus de 500 personnes par jour qui sont notifiées cas-contact par l'application. Et même plus de 800 pour la seule journée de dimanche. Une baisse est possible dans le contexte du confinement, mais ces chiffres montrent tout l’intérêt d'une diffusion beaucoup plus large de l’application», veut croire le ministre.
Lundi soir, quelque 30.000 personnes s'étaient déclarés positives au nouveau coronavirus dans l'application, et plus de 4.200 personnes au total avaient été notifiées d'une possible exposition au virus.
Le ratio entre les cas déclarés et les personnes notifiées est faible, mais «s'améliore considérablement», a dit M. O, signe d'un plus grand nombre d'utilisateurs.
«L’Inserm a modélisé un impact extrêmement significatif de l’application si celle-ci est téléchargée par un minimum de 20% des Français. C’est un objectif ambitieux mais atteignable», affirme Cédric O qui cite les exemples anglais et allemands, dont les applications ont été téléchargées plus de 20 millions de fois.
- Soutien de la société ? -
«Il faut qu'on soit 15 millions à la sortie du confinement si on veut faire en sorte que l'application soit vraiment utile, particulièrement dans les lieux publics où on reste longtemps comme les salles de cinéma, les restaurants ou les transports collectifs, et éviter une politique de +Stop and Go+ qui serait catastrophique».
On voit désormais «un soutien très fort de la part de l’ensemble de la société. Les entreprises font la promotion de l’application, et les journalistes aussi», observe le secrétaire d’Etat. «C’était ce qu’on cherchait à travers la relance de l’application», passée d'un seul outil sanitaire à un «outil quotidien de gestion de l’épidémie».
Le personnel politique s’est aussi saisi de la promotion de l’application, plusieurs députés LREM publiant leur notification d'exposition sur Twitter, une manière de faire oublier l’aveu du premier ministre Jean Castex qui avait reconnu pendant l’été ne pas l’avoir lui-même téléchargé.
Ainsi, la nouvelle version lancée lundi sur Android et en cours de validation sur les iPhones intègre totalement l’attestation dérogatoire de déplacement. Celle-ci «peut être générée directement, même sans connexion, et le QRcode (à présenter en cas de contrôle, ndlr) est stocké dans l’application. Vous pouvez sauvegarder vos informations de contact, ce qui évite de les remplir à chaque fois.»
Le gouvernement prévoit ensuite d'ajouter les données épidémiologiques par département, puis le nombre de lits de réanimation disponibles. Mais la future évolution de taille sera une «alternative technique au cahier de rappel», déjà obligatoire dans les restaurants en zone d'alerte maximale.
Plusieurs pays, dont la Chine, imposent de scanner des QRcodes à l'entrée de certains lieux publics. Selon une autre méthode recommandée en Suisse, c'est le propriétaire du restaurant qui scanne le code du client. Un nouveau débat se profile : «on regarde les différentes solutions», explique Cédric O.
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