Salem Barameh, directeur exécutif du Palestine Institute for Public Diplomacy, utilise un casque de réalité virtuelle pour l'application VR Palestine, ç Ramallah, le 10 octobre 2019
Salem Barameh, directeur exécutif du Palestine Institute for Public Diplomacy, regarde une vidéo destinée à l'application VR Palestine, à Ramallah, le 10 octobre 2019
Une application permet de visiter virtuellement la Cisjordanie occupée
Salem Barameh, directeur exécutif du Palestine Institute for Public Diplomacy, utilise un casque de réalité virtuelle pour l'application VR Palestine, ç Ramallah, le 10 octobre 2019
Salem Barameh, directeur exécutif du Palestine Institute for Public Diplomacy, regarde une vidéo destinée à l'application VR Palestine, à Ramallah, le 10 octobre 2019
En août dernier, Israël a interdit la visite officielle sur son sol de deux représentantes du Congrès américain critiques de sa politique. Des développeurs palestiniens ont donc décidé de reconstituer virtuellement le tour qu'elles auraient dû effectuer en Cisjordanie occupée.
Ilhan Omar et Rashida Tlaib, les deux premières femmes musulmanes élues au Congrès et membres de l'aile gauche du Parti démocrate américain, n'avaient pas reçu l'aval d'Israël pour effectuer une visite officielle dans le pays et les Territoires palestiniens occupés, en raison de leur soutien à la campagne de boycott de l'Etat hébreu et à la suite d'un appel du président Donald Trump.
Mais les Palestiniens ont trouvé un moyen de leur montrer leur réalité et par là même, d'offrir à voir au monde entier ce que les deux élues américaines auraient dû visiter.
Gratuite, l'application VR Palestine propose des clips vidéo de 4 à 12 minutes qui montrent Jérusalem-Est, Hébron, Bethléem et d'autres endroits des Territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967 où Ilhan Omar et Rashida Tlaib avaient prévu de se rendre.
«Nous voulions faire le tour qu'elles étaient prêtes à faire et le rendre plus accessible», a expliqué Salem Barameh, directeur exécutif du Palestine Institute for Public Diplomacy, qui a pensé l'application.
«Généralement, les gens qui ont le privilège de venir et de voir la réalité en Palestine finissent par changer d'avis sur cet endroit. Mais beaucoup n'ont pas la possibilité de venir, alors nous voulions leur montrer», ajoute-t-il.
Les élues américaines ont été interdites d'entrée car elles voulaient «constater l'impact des politiques américaines et spécifiquement du soutien (des Etats-Unis) aux politiques israéliennes injustes», note Diana Buttu, qui avait participé à la préparation de leur visite.
«C'est une jolie façon, pas juste pour Mmes Tlaib et Omar, de vivre le tour qu'elles auraient dû suivre, mais aussi pour les autres membres du Congrès de voir la réalité, la Palestine et ce que nous y vivons», explique M. Barameh.
Israël a justifié sa décision en août par l'existence d'une loi israélienne permettant depuis 2017 d'interdire l'entrée aux partisans du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) qui appelle au boycott économique, culturel ou scientifique d'Israël afin de protester contre l'occupation des Territoires palestiniens.
La colonisation par Israël de la Cisjordanie occupée et de Jérusalem-Est annexée s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967, mais elle s'est accélérée ces dernières années sous l'impulsion du Premier ministre Benjamin Netanyahu et avec la bienveillance de son allié à Washington, Donald Trump.
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