Techno USA: Twitter mis en demeure de révéler l'identité d'un compte complotiste

AFP

8.10.2020 - 08:05

Un juge américain a mis en demeure Twitter de révéler l'identité du propriétaire d'un compte au coeur d'une théorie du complot
Un juge américain a mis en demeure Twitter de révéler l'identité du propriétaire d'un compte au coeur d'une théorie du complot
Source: AFP/Archives

Un juge américain a mis en demeure Twitter de révéler l'identité du propriétaire d'un compte au coeur d'une théorie du complot concernant le meurtre en 2016 de Seth Rich, un employé du Parti démocrate.

La juge Donna Ryu, du tribunal fédéral d'Oakland en Californie, a donné à Twitter jusqu'au 20 octobre pour divulguer qui est derrière le compte @whysprtech, soupçonné d'être à l'origine d'un faux rapport du FBI utilisé pour alimenter une théorie du complot sur la mort de M. Rich.

Seth Rich, employé au sein du comité national du parti démocrate (DNC), avait été tué par balles en juillet 2016 non loin de son domicile de Washington.

L'auteur du meurtre n'a, à ce jour, pas été identifié. L'enquête officielle a conclu à un vol à main armée qui aurait mal tourné, mais plusieurs sites et médias identifiés comme conservateurs ont laissé entendre qu'il pouvait s'agir d'un assassinat politique.

Selon cette théorie, qui n'est étayée par aucune preuve formelle, Seth Rich aurait communiqué à Wikileaks, la plateforme de publication de documents secrets, des courriers électroniques internes au comité national du parti démocrate peu avant l'élection présidentielle de 2016, avant d'être découvert et assassiné.

Le frère de la victime, Aaron Rich, cherche à démasquer le propriétaire du compte @whysprtech dans le cadre d'une procédure en diffamation intentée contre les médias qui avaient relayé cette théorie, dont America First media et The Washington Times.

Aaron Rich souhaite que la personne derrière @whysprtech soit citée comme témoin dans cette affaire.

Twitter refuse jusqu'à présent de divulguer l'identité de @whysprtech en soutenant que la liberté d'expression aux Etats-Unis garantit aussi le droit à l'anonymat mais, dans son jugement rendu mardi, la juge Ryu lui a donné tort.

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