«Si c'est gratuit, c'est vous qui êtes le produit»Vendre ses données personnelles, un marché qui émerge timidement
AFP
16.4.2019 - 09:13
Toute donnée mérite salaire: c'est l'idée derrière un nouveau type d'applications qui payent les internautes pour marcher ou recevoir des emails, surfant sur la vague de défiance face à la collecte massive d'informations privées en ligne.
Les utilisateurs de WeWard, fraîchement lancé en France, pourront par exemple gagner environ 20 centimes d'euros tous les 8 kilomètres parcourus à pied.
L'application rémunère en réalité moins les pas que la possibilité de les cibler avec des offres géolocalisées. WeWard perçoit une commission quand un utilisateur se rend dans un restaurant ou chez un commerçant.
«Notre métier c'est de générer du trafic. Si on arrive à influencer les utilisateurs sur leur parcours, on va être rentables», explique Yves Benchimol, cofondateur de la société. «Sinon, on réfléchira à une monétisation différente, comme la publicité ciblée affichée sur l'application. Mais c'est moins rentable.»
«Si c'est gratuit, c'est vous qui êtes le produit»: la formule fonde les modèles économiques de géants comme Google et Facebook dont les revenus proviennent majoritairement de la publicité ciblée.
Ces plateformes vendent aux annonceurs des profils constitués à partir des données que leurs utilisateurs partagent, plus ou moins consciemment.
Chez WeWard, vous êtes toujours un peu le «produit», mais avec la promesse de partager les gains.
Corps humain
L'année dernière, avec l'adoption par l'Union européenne du Réglement européen sur la protection des données (RGPD), il est devenu plus difficile de pister les internautes et de récupérer leurs données à leur insu.
Mais le paradigme de l'échange d'informations personnelles contre des services «gratuits» n'a pas été bouleversé pour autant.
«Le marché de la donnée existe déjà. Nous, nous souhaitons que l'utilisateur soit impliqué», réclame Lucas Léger, expert de GenerationLibre, un think tank libéral.
L'idée de devenir propriétaire de ses données fait du chemin, avec, à la clef, la possibilité de les vendre – ou de les «louer».
Environ 40% des Français seraient ainsi prêts à vendre certaines informations à des entreprises, comme leur emplacement géographique ou leur historique de recherches internet, d'après une étude Harris Poll réalisée pour Symantec/Norton Lifelock (cybersécurité pour les particuliers).
Mais cette marchandisation potentielle attire aussi des critiques. Les données personnelles peuvent se comparer au corps humain ou à des libertés fondamentales, comme le droit de vote, et «elles ne peuvent pas être considérées comme des marchandises», assène Arthur Messaud, juriste à la Quadrature du net, ONG française qui défend les droits des internautes.
«On ne peut pas conditionner l'accès à un service ou à un bien au fait de donner son consentement à la collecte de ses données personnelles», explique-t-il.
Pas les mêmes valeurs
Il n'empêche qu'un certain nombre de jeunes sociétés entendent explorer ce marché.
«Nous voulons construire une identité numérique, un compte dont vous pouvez vous servir dans n'importe quel contexte numérique, qui n'est pas fourni par une autorité centrale, et qui vous permet de contrôler totalement vos données», raconte Roger Haenni, cofondateur de la start-up suisse Datum.
Ses utilisateurs cryptent leurs informations et les stockent dans le réseau. Lancée en 2017, l'application, qui requiert une certaine expertise, ne compte que 60'000 personnes.
Elles bénéficient d'un modèle économique original: être payé pour recevoir des courriels publicitaires (en restant anonymes).
Le coût de l'email est évalué en fonction de la qualité du profil par rapport à la recherche de l'expéditeur, et la moitié du montant payé à Datum (entre 10 cents et 10 dollars), est reversée au destinataire.
Ogury, une société française spécialisée dans le recueil de consentements à partager ses données et dans le ciblage publicitaire, teste également ce marché de la donnée «payante».
Payer quelques euros pour accéder à des contenus sur une application mobile ou y accéder gratuitement en partageant ses données de navigation anonymisées et en recevant des publicités ciblées, c'est le choix que l'entreprise française Ogury compte offrir prochainement.
«L'utilisateur va avoir un choix très clair», détaille Jean Canzoneri, cofondateur d'Ogury. «On lui dira: +Avant, on te faisait croire que les services et les contenus étaient gratuits et on te volait ta data (tes données) dans la poche arrière... Nous, on ne te ment pas, on te dit que ce n'est pas gratuit, et tu peux payer soit avec ta data, soit avec ton argent+».
Grâce à ces conseils et astuces, votre sécurité et la confidentialité de vos données sont garanties sur Facebook.
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La meilleure façon de protéger l'accès à votre compte Facebook est d'activer l'authentification à deux facteurs. Ceci peut être fait dans les paramètres sous «Sécurité et connexion» ---> «Utiliser l'authentification à deux facteurs.»
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Vous pouvez utiliser l'application Google Authenticator. Avec cette application, vous devez scanner un QR Code
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L'application génère de nouveaux codes à chaque nouvelle connexion.
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Vous devrez ensuite l'entrer chaque fois pour vous connecter à Facebook.
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Les contacts de confiance sont également utiles. Si votre compte Facebook a été piraté, trois à cinq amis prédéfinis peuvent envoyer des codes de sécurité pour vous aider à récupérer votre compte Facebook. Cette option est disponible dans les paramètres «Sécurité et connexion».
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Vous y trouverez également un aperçu des appareils sur lesquels vous avez été ou êtes actuellement connecté à Facebook. Si vous découvrez quelque chose de suspect ici, vous pouvez mettre fin à la connexion de l'appareil en question.
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Enfin, vous devez également activer les alertes en cas de connexions non reconnues. Vous recevrez une notification par e-mail lorsqu'un nouvel appareil se connectera à votre comptre Facebook.
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La liste des appareils autorisés doit également être vérifiée à intervalles réguliers. Si vous trouvez des appareils qui n'ont pas été utilisés depuis longtemps, vous devez les retirer.
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Vous devez également vérifier régulièrement à quelles applications vous avez autorisé l'accès à votre compte Facebook. Ceci peut être fait dans les paramètres sous «Apps et sites Web». Ici, vous devez non seulement regarder les applications actives, mais aussi supprimer les applications expirées.
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Facebook utilise différents types de données pour les publicités. Il est possible d'en limiter l'accès dans «Publicité»
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Si la reconnaissance faciale vous dérange, vous pouvez la désactiver dans les réglages sous «Reconnaissance faciale».
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La confidentialité doit également être prise en compte. Dans les paramètres de l'onglet éponyme, vous pouvez déterminer qui peut vous trouver sur Facebook. «Amis» est toujours le réglage le plus sûr.
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Il en est de même pour vos publications.
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Et pourquoi ne pas se créer un testament Facebook? Dans les paramètres sous «Général» ---> «Gérer compte», vous pouvez définir un héritier.
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Vous pouvez également demander la suppression du compte après votre décès.
Marc Atallah présente son «Digital Dreams Festival»
Le nouveau festival dédié à la créativité numérique «Digital Dreams Festival» a été présenté lundi par Marc Atallah et son équipe. Co-produit par l’Université de Lausanne (UNIL), l’événement se tiendra du 6 au 8 septembre sur le site de l’université, entre concerts, performances, ateliers ou encore videomapping monumental. «Ce qui fait la particularité de ce festival, c’est qu’il est bâti avec des acteurs complètement différents les uns des autres» a relevé Marc Atallah, directeur du festival. «On a à la fois une dimension artistique, musicale, de méditation, de débat citoyen ou encore d’expérience de réalité virtuelle.»
29.04.2024
Marc Atallah présente son «Digital Dreams Festival»