Chronique TV «13 Reasons Why»: pourquoi la série fait-elle toujours scandale?

D'Elvire Küenzi

3.7.2020

La série «13 Reasons Why» a été nommée pour plusieurs distinctions au cours de sa diffusion. En 2018, l'actrice qui joue Hannah Becker, Katherine Langford, a notamment été nommée dans la catégorie «Meilleure actrice dans une série dramatique» aux Golden Globes.
La série «13 Reasons Why» a été nommée pour plusieurs distinctions au cours de sa diffusion. En 2018, l'actrice qui joue Hannah Becker, Katherine Langford, a notamment été nommée dans la catégorie «Meilleure actrice dans une série dramatique» aux Golden Globes.
Facebook «13 Reasons Why»

La fiction Netflix, qui s’était déjà faite épingler pour sa thématique sur le suicide des jeunes, fait à nouveau parler d’elle alors que la dernière saison est sortie le 5 juin dernier.

La première saison de la célèbre série avait déjà été la source de nombreux débats. Fallait-il montrer le suicide d’une manière aussi crue et réaliste dans une fiction pour les jeunes?

Suite à la polémique, les acteurs eux-mêmes avaient dû tourner des capsules pour expliquer et sensibiliser le public et les producteurs avaient ajouté un message d’avertissement au début de chaque épisode.

A la sortie de la saison 2 en 2018, la RTS avait même sorti un sujet sur un fait divers glaçant: une quarantaine de jeunes avaient été pris en charge dans une clinique zurichoise après avoir fait des tentatives de suicides suite au visionnage de la série.



Aujourd’hui, les émules autour de «13 Reasons Why» ne sont pas terminées puisque la 4e et dernière saison vient de sortir sur Netflix.

La presse et l’opinion publique ne se sont pas apaisées depuis la sortie de la 1re saison. Il faut l’avouer, les critiques sur le dernier tour de pistes de nos jeunes adultes ne sont pas tendres. Pourquoi? Attention spoiler, ne lisez plus cet article si vous n’avez pas encore terminé tous les épisodes!

Cette fois-ci, c’est la fin décevante de la fiction qui est mise en cause. Le site du journal «Le Parisien» publie même une chronique assassine, notant 1,5/5 cette conclusion au goût amer. On lui reproche son manque de profondeur sur les sujets traités, son vide scénaristique et son manque de cohérence.

Alors que Clay était notre phare dans la tempête, notre ultime espoir, le voilà en panne, cassé, désabusé, désenchanté à son tour. Tous les lycéens encore présents en prennent plein la figure alors que leur vie était déjà loin de la balade de santé. Depuis le début, ils ont dû affronter le suicide, le viol, les agressions, le harcèlement scolaire et même le meurtre de leurs camarades. On avait envie d’un peu de lumière, comme le disait si bien Jessica à la fin de la saison 3: «On mérite un peu de bonheur, merde!».

Apparemment, non. La dernière saison est noire, désespérante et ne propose rien de neuf. Clay se perd dans ses hallucinations et ses visions dans lesquelles il aperçoit ses potes de lycée décédés. Où se sont perdues l’espérance, l’amitié et la reconstruction?

Malgré toutes les critiques à son encontre, la série a le mérite de montrer le mal-être adolescent dans tout ce qu’il a de plus sombre. A noter aussi que les prestations des acteurs sont époustouflantes et que leur talent est indéniable malgré le raté de ce point final. Un point final qui a soulagé bon nombre de téléspectateurs.

Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
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