«Je tremble beaucoup, beaucoup» Catherine Laborde: bouleversantes confidences sur la maladie

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24.6.2019

Catherine Laborde a dû quitter les plateaux de télévision en 2017, atteinte depuis deux ans, par la démence à corps de Lewy,
Catherine Laborde a dû quitter les plateaux de télévision en 2017, atteinte depuis deux ans, par la démence à corps de Lewy,
Instagram Catherine Laborde

Après avoir officié à la présentation de la météo sur TF1 durant près de 30 ans, Catherine Laborde a dû quitter les plateaux de télévision en 2017, déjà atteinte depuis deux ans, par la démence à corps de Lewy, qui rend son quotidien très difficile.

Sa voix douce et son calme olympien ont rythmé les fins de journaux télévisés français de trois générations. Catherine Laborde, contrainte de quitter les écrans à cause de sa maladie est une figure télévisuelle, qui faisait presque partie de la famille. Dans un reportage diffusé dans «50 minutes inside» samedi 22 juin, on la voit combattive bien qu’affectée très lourdement par sa maladie.

Une maladie comme un monstre à deux têtes

La démence à corps de Lewy, contre laquelle la célèbre animatrice se bat depuis quatre ans, cumule les symptômes des maladies de Parkinson et Alzheimer. Les tremblements sont tels aujourd’hui, que Catherine Laborde, par ailleurs auteure de sept ouvrages, ne peut plus taper sur son clavier, comme le relève «20 Minutes»:«Je tremble beaucoup, beaucoup.Je ne peux plus taper sur mon ordinateur, comme si j’appréhendais des richesses qui me sont interdites. Je ne peux pas. Hélas, hélas.»

Cette maladie, qui affecte principalement les parties du cerveau liées aux fonctions cognitives et aux mouvements, «se caractérise par des dépôts anormaux d’une protéine appelée alpha-synucléine qui se forment à l’intérieur des cellules cérébrales» selon la définition qu’en donne la Fédération pour la recherche sur le cerveau.

Quand le diagnostic est tombé, elle se souvient que son neurologue lui avait enjoint de continuer à travailler «mais la crainte s’est emparée de moi. expliquait-elle dans une interview au «Journal du Dimanche», en octobre 2018. La météo, c’est du direct. J’avais peur de confondre les nuages avec le soleil». A 68 ans, Catherine Laborde sait que son destin est de vivre avec cette maladie et en prend toute la mesure: «cette maladie représente pour moi une sorte de diable monstrueux qui me fait à la fois craindre la vie et à la fois goûter un peu plus la vie. Il faut que j’arrive à vivre avec cette maladie et en même temps que j’arrive à y trouver du contentement. Ce n’est pas toujours simple»

Thomas Stern, un soutien vital pour le corps et l’esprit

Partageant désormais son quotidien entre l’île d’Yeu et Paris, elle s’attelle à l’écriture de son nouvel ouvrage. Un exercice rendu difficile par la maladie mais allégé grâce au soutien infaillible de son époux, Thomas Stern, qui retranscrit ces mots qu’elle ne peut plus écrire. Soutien vital pour lui porter main forte mais surtout pour l’épauler, psychologiquement dans cette épreuve qu’elle doit traverser depuis maintenant 4 ans, Thomas Stern sait combien sa présence est d’un grand secours à tout point de vue pour Catherine Laborde qui déclarait durant le reportage «on peut par moments frôler la détresse avec cette maladie qui nous accable tous les deux et je pense que la littérature peut nous sauver».

De son côté, son époux confiait, selon «Paris Match» savoir que «ce n’est pas une maladie dont on peut espérer qu’elle va aller vers une rémission, c’est cela qu’on essayer d’énoncer. Cela fait partie des seules armes réelles que l’on a à part la tendresse pour traverser une maladie, une maladie de type irréversible» Dans son précédent livre intitulé «trembler» édité chez Plon et paru en octobre 2018, elle évoquait pour la première fois sa maladie, avec beaucoup de courage et d’humour, comme toujours.

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