People Pierre Arditi salue la liberté de Catherine Deneuve

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17.1.2018 - 11:50

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Pierre Arditi a confié à Buzz TV sa réaction face à la tribune des 100 femmes publiée dans Le Monde au début du mois. Il a salué Catherine Deneuve qu'il voit comme une femme libre.

Interrogé à propos de son film, Quelque chose a changé, dans lequel il joue avec son épouse Évelyne Bouix et qui était diffusé mardi soir sur France 3, Pierre Arditi a réagi aux sujets brûlants de l'actualité dans l'émission Buzz TV. Après avoir donné son avis « de défenseur de la laïcité » sur l’apparition d'une femme voilée aux côté de Cyril Hanounah dans l'émission Touche pas à mon poste, l'acteur est aussi revenu sur la fameuse tribune polémique des 100 femmes, signée, entre autres, par Catherine Deneuve.

« Que l'on mette un grand coup de pied dans la fourmilière ça me semble vital, explique-t-il. Après je ne suis pas fan de l'expression « balance ton porc » et il faut demander à ces hommes-là d'avoir surtout une autre éducation (vis-à-vis des femmes). Après sur le texte du Monde, je veux personnellement saluer Catherine Deneuve qui est une femme libre, comme elle le dit elle-même et elle le restera. Pour l'avoir un peu connue et avoir tourné avec elle, elle est une femme libre. »

Pierre Arditi précise un peu plus sa pensée en indiquant que ce qui l'effraie le plus, c'est la censure de l'art sous l'angle de la morale. « Le problème de la tournure que tout ça est en train de prendre c'est que nous en sommes en train de tomber dans ce qu'on appelle la culture de la délation. C'est pas parce qu’on énonce des choses et qu'on les dénonce qu'on doit tolérer une dérive. Quand on commence à remettre en cause un certain nombre de choses en art et qu'on demande qu'on décroche un tableau de Balthus, car il serait un éloge à la pédophilie, qu'on change la fin de Carmen, on peut aussi retoucher Molière, tout ça n'a pas de sens. La vie est bien jolie mais elle n'a pas de forme et l'art est là pour lui en donner. L'art n'a pas de leçon à recevoir. Il est là pour retourner la vie et regarder ce qui se passe sous ses jupes. On ne peut pas attaquer ça, sinon on tombe dans une morale moralisante victorienne. »

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