Actu people Thomas Fersen : vivre de sa musique est devenu impossible

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6.11.2019 - 09:57

174351 Patrice Falour/Starface 2013-12-14 
Paris France
 Obsèques de Jean-Louis Foulquier au cimetière de Montmartre. Thomas Fersen.
174351 Patrice Falour/Starface 2013-12-14 Paris France Obsèques de Jean-Louis Foulquier au cimetière de Montmartre. Thomas Fersen.
Source: Covermedia

Thomas Fersen revient avec un nouvel album, intitulé C’est tout ce qu’il me reste. Et le constat qu’il fait dans une interview au Monde, c’est qu’il ne reste pas grand-chose aux artistes pour vivre de leur musique.

Thomas Fersen avait vendu 225.000 exemplaires de Qu4tre en 1998. « L’âge d’or », résume-t-il dans un entretien au Monde. « Ensuite, ça n’a fait que descendre, une perte de 40% à chaque fois », déplore l’artiste, alors qu’il revient avec un douzième album, intitulé C’est tout ce qu’il me reste, un opus autoproduit après avoir quitté son label. « Ma société d’édition avait un petit bas de laine, de quoi produire un album, trouver une promotion indépendante, des contrats de distribution », explique-t-il.

Son dernier album s’est écoulé à 17.000 exemplaires, « uniquement des ventes physiques », et Thomas Fersen ajoute qu’il ne faut pas compter sur le digital, qui ne lui « rapporte rien », pour pallier la différence. S’il est présent sur les plateformes de streaming, c’est pour une question de visibilité, « sinon je disparais du paysage », déplore-t-il.

Quant à la scène pour rentrer dans ses frais, c’est « un mythe » sauf « pour les artistes internationaux ». Mais là encore, il y a un revers de la médaille pour les artistes indépendants avec moins de moyens. Les fonds dépensés par les festivals pour s’offrir de grands noms de la scène mondiale les « assèchent » et il n’y a plus que les « petits festivals de village » qui le convient. « C’est une niche menacée, qui vit grâce aux mairies et aux régions. Là aussi, il n’y a plus de blé », ajoute-t-il, avant de dénoncer le manque d’intérêt de certains élus pour la culture. « Les élus sont de plus en plus jeunes et n’en ont rien à foutre de la culture. Autrefois, qu’on aille dans des municipalités de droite ou de gauche, la culture, c’était quand même un prestige », constate-t-il.

Thomas Fersen défendra malgré tout son album sur scène pour une douzaine de dates à partir du 6 novembre au Théâtre des Bergeries à Noisy Le Sec, et passera par La Cigale à Paris le 3 février prochain (20).

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