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Interview Mélanie Maudran: «Je suis beaucoup plus heureuse à 40 ans qu’à 20»
D'Aurélia Brégnac/AllTheContent
16.12.2019
Plus d’un an déjà que Mélanie Maudran incarne Claire, personnage phare de la série «Un si grand soleil». Diffusée tous les soirs de la semaine sur France 2, le feuilleton, qui connaît un succès d’audience, conte les péripéties d’une mosaïque de protagonistes installés dans le Sud de la France. Claire, elle, est une femme de tête, sensible, solaire qui, malgré sa part d’ombre, n’hésite pas à affronter les obstacles…
Lumineuse elle-aussi dans la vie, Mélanie Maudran a fait ses armes il y a déjà plus de 20 ans dans la série «Sous le soleil». Et elle s’apprête aujourd’hui à intégrer «Section de recherches» (TF1). Rencontre avec l’actrice qui nous confie ses projets, mais aussi ses rêves et sa vision du métier.
Pouvez-vous nous parler de votre rôle de Claire dans «Un si grand soleil»? Comment voyez-vous son évolution depuis le début des épisodes, il y a plus d’un an maintenant?
Elle est arrivée dans la série avec un bagage complètement opaque… avec toutes ces choses qu’elle avait à régler du point de vue familial, amoureux, ainsi que le meurtre auquel elle était mêlée. Après quelques mois, on a su qui avait tué sa sœur… les choses se sont réglées en ce qui la concerne. Là, elle a fini par mettre un terme à son histoire folle et passionnelle avec son amour de jeunesse, qui était un amour impossible.
Elle a ensuite tenté une histoire avec Manu, le flic, parce qu’elle avait envie de se laisser une chance d’aimer à nouveau, mais elle n’était pas prête même si elle était très attachée à lui… L’amour, c’est aussi une question de bons moments; et là, ça ne l’était vraiment pas. Ni pour lui, ni pour elle. Après, elle a tenté de se reconstruire en tant que femme, sans homme, pour se recentrer sur elle-même. Il y a eu le départ de son fils l’a complètement minée… Et là, je pense qu’elle a touché le fond et elle ne pouvait que remonter, à travers son travail, à travers les gens qu’elle avait autour d’elle. Et puis, en reprenant goût aux choses de la vie. Comme une femme normale qui se reconstruirait après pas mal de douleurs.
C’est en ça que ça coïncide beaucoup avec la réalité et que les gens peuvent s’y retrouver. On reste dans le réalisme. Elle n’a pas enchaîné les histoires d’amour, elle a pris le temps de se remettre de ses blessures. Et là, actuellement, elle laisse rentrer quelqu’un dans sa vie, tout en étant un peu plus sur ses gardes qu’elle ne l’était avant. Là, peut-être pour la première fois de sa vie, c’est une histoire mature, avec quelqu’un qui a une situation qui paraît stable. Mais est-ce qu’elle l’aime? ça on ne le sait pas. Et cet homme a quand même des zones d’ombre assez importantes qu’elle va justement découvrir dans les semaines à venir. Est-ce qu’ils vont traverser ça main dans la main, où est-ce que ça va exploser en vol ? On sait pas… Faudrait-il encore qu’elle se laisse une chance avec cet homme-là. Elle va, en tous cas, comme à son habitude, s’investir à fond pour le soutenir et essayer de comprendre ce qui se passe.
Ressemblez-vous à votre personnage?
A la base, c’est un personnage qui est écrit et que l’on interprète. Donc non, ce n’est pas nous… mais à force de l’interpréter au quotidien, où les choses vont très vite, on y met beaucoup de soi, parce qu’il faut aussi être l’efficacité de l’interprétation. On doit forcément y mettre un peu de nous. Il y a sans doute des petites choses qui transparaissent. Mais ce n’est pas moi. Claire n’est pas Mélanie, et inversement.
«On doit forcément y mettre un peu de nous. Il y a sans doute des petites choses qui transparaissent.»
On vient d’apprendre que vous faites partie du casting de la série «Sections de recherches» diffusée sur TF1. Le tournage vient de commencer en novembre… Ce projet remettra-t-il en cause votre rôle dans «Un si grand soleil»?
Non, non, pas du tout! Ce qu’il y de formidable justement, c’est que la série permet d’aller travailler sur d’autres projets. On se nourrit d’autres projets… Ca n’impacte rien, parce qu’on fonctionne par intrigues et par arches. Donc il y a des moments où ce n’est pas possible d’être absent, on est engagé pour ça. En revanche, à certaines périodes, le personnage est moins présent, et ça nous permet justement des moments de respiration, d’aller tourner ailleurs. C’est un super équilibre pour une comédienne. Il n’y a pas de contrat d’exclusivité, mais un engagement sur le long terme. Il n’y a aucun souci à partir sur d’autres aventures, et c’est cela qui fait des comédiens heureux!
Dans une récente interview vidéo, vous déclariez que le rythme très soutenu au quotidien en tant qu’actrice de cette série «était un tsunami». Pour les besoins du tournage, vous avez dû déménager… Qu’est-ce que cela a changé dans votre vie? Et cela n’a-t-il pas trop perturbé votre vie de famille?
Non, parce que je fais tout avec ma famille et je ne la laisse pas au profit d’un projet télé ou cinéma. C’est un choix depuis toujours. Je ne le fais pas au détriment de ma vie familiale, pour que personne n’en pâtisse, et surtout pas mes enfants, qui sont encore en bas âge. Ils sont petits, et ça a aussi ses avantages. C’est peut-être moins compliqué qu’avec des ados qu’il faudrait arracher à leur univers… Eux sont heureux là où sont leurs parents. Ils ont un quotidien, des repères, on ne les trimballe pas non plus partout… On essaie d’avoir une stabilité pour qu’ils ne pâtissent pas de nos métiers respectifs. Car pour mon mari comme moi, ce sont des métiers qui ne sont absolument pas routiniers. On a une drôle de vie!
La série «Sous le soleil», c’était il y a presque 20 ans… Quels souvenirs gardez-vous de ces tournages de tout début de carrière?
Formateurs! Quand j’avais entre 18 et 22 ans – car j’ai commencé très tôt –, toutes ces séries m’ont permis d’être prête pour assurer un rythme comme on me le demande aujourd’hui pour «Un si grand soleil». Parce que ce sont des rythmes intenses, il faut savoir s’adapter et apprendre beaucoup de textes quotidiennement. C’est une gymnastique qui s’apprend en la faisant. C’est une expérience qui se cumule à d’autres et qui font un ensemble positif. Telle aventure amène à telle aventure… C’est comme ça que ça marche.
Quels rôles que l’on ne vous a jamais proposés rêveriez-vous d’incarner aujourd’hui?
J’ai envie d’être surprise par ce qu’il va m’arriver par la suite. Par exemple, dans «Section de recherches», je joue quelque chose qui n’a absolument rien à voir avec le rôle de Claire. Et c’est aussi pour ça que j’avais envie d’y aller. J’ai envie d’explorer d’autres zones, de ne pas rester dans ma zone de confort, et d’être surprise par les rôles qu’on va me proposer.
«J’ai envie d’explorer d’autres zones, de ne pas rester dans ma zone de confort»
En quoi ces rôles seront si différents?
Pour l’instant, je ne peux pas révéler grand-chose. C’est autre chose… C’est le «guest» principal sur six épisodes…
Vous avez aujourd’hui 40 ans… Est-ce le meilleur âge d’une femme pour être épanouie?
C’est exactement le mot! Je suis beaucoup plus heureuse à 40 ans qu’à 20. C’est un âge où l’on sait un peu plus qui on est. J’ai la chance d’avoir une famille, des gens formidables autour de moi, de travailler, de faire le métier que j’aime… C’est un équilibre qui se crée, dont on est en quête à 20 ans car il y a certaines peurs qu’on n’a pas apprivoisées. Et à 40, on est beaucoup plus dans la sérénité: on profite plus des choses, des gens… Je trouve que c’est une période très heureuse pour une femme.
En début de carrière, vous aviez aussi joué dans «La Cérémonie» de Claude Chabrol… Etes-vous encore intéressée par le cinéma?
Bien sûr, il n’y a pas de frontières de toute façon. Il n’y a pas de supports, de formats… C’est un métier, que ce soit du cinéma, de la télé. Après, le théâtre, c’est encore autre chose. Mais évidemment, si demain j’ai un long-métrage qui tombe, je serais ravie. Je pense que ce n’est pas comme il y a quelques années, ou vraiment il y avait des comédiens de cinéma, de séries, etc. Aujourd’hui, tout se mélange, ça devient international, il y a beaucoup de productions, il y moins de clivages… Donc c’est beaucoup plus agréable de naviguer en tant que comédiens.
Ce sont des questions d’opportunités finalement?
Oui, d’opportunités, de rencontres, qui engendrent des projets. Si ça doit se faire, ca se fera. Alors, on avance et on prend les projets comme ils viennent, et avec beaucoup de plaisir.
Quelle actrice vous inspire actuellement?
Ecoutez, moi c’est toujours un peu la même. L’éternelle et la plus grand à mes yeux reste et restera Romy Schneider. Mais il y a pleins d’autres actrices que je trouve extraordinaires: Kate Winslet, Cate Blanchett… Il y en a énormément. Mais Romy Schneider une sensibilité, quelque chose en elle de l’ordre de l’inexplicable qui fait écho en moi à chacun de ses films.
Vous vous inspirez ou vous reconnaissez en elle?
Non, pas forcément. Mais elle a quelque chose en plus, ça c’est certain!
Qu’est-ce qui, selon vous, fait une bonne actrice?
Pour moi, c’est la sincérité! Le dénominateur commun entre tous les acteurs et actrices que j’admire et qui me procurent des émotions, c’est la sincérité, même dans la comédie.
Cette sincérité, c’est un apprentissage, du talent…?
Ca se ressent. C’est très personnel. Il y a des comédiens qui nous plaisent, et d’autres pas. Je suis touchée quand je sens que ça ne ment pas, que ça sonne juste et vrai. C’est instinctif…
Si vous n’aviez pas été comédienne, vous auriez été…?
Je pense que j’aurais aimé être dans quelque chose d’artistique. Mon père peint extraordinairement bien, j’aurais adoré hériter de son talent. J’adore aussi la photographie… Je fais beaucoup de photos. J’aurais aimé être peintre ou photographe… Ce qui n’est pas impossible. (Rires)
«J’aurais aimé être peintre ou photographe… Ce qui n’est pas impossible.»
Si l’on vous proposait de participer à une émission grand public ou d’être jurée d’acteurs en devenir, par exemple… Ca vous intéresserait?
Là vous inventez carrément un nouveau concept d’émission! C’est une très bonne idée! (Rires) Je pense que j’aurais du mal à donner un avis tranché sur des gens à qui ça peut faire beaucoup de mal, d’être dans le jugement… sachant qu’on est dans un milieu où le regard de l’autre a tellement d’importance. J’aurais du mal à avoir cette responsabilité. Je ne me suis jamais posé la question en fait, mais en y réfléchissant, ce n’est pas forcément un exercice dans lequel je me sentirais à l’aise.
On sait que vous participez activement à aux campagnes de prévention du cancer du sein. Quelles sont les causes qui vous tiennent particulièrement à cœur?
J’ai rencontré, ici à Montpellier, le professeur David Nocca – qui est quelqu’un que j’aime beaucoup – qui est un ponte de la recherche contre l’obésité. Je soutiens régulièrement son action. Il y a aussi, effectivement, «Octobre Rose», qui lutte contre le cancer du sein. Je soutiens aussi l’association «Caméléon» qui aide des enfants qui ont été victimes d’abus sexuels aux Philippines à se reconstruire. Ils font un travail exceptionnel pour ces enfants.
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