Voyage Des chercheurs ont trouvé un vieil ancêtre aux lézards et aux serpents

Relaxnews

30.5.2018 - 20:18

A picture taken on April 1, 2017 shows a lizard in a garden outside the Russian capital Moscow. / AFP PHOTO / YURI KADOBNOV
A picture taken on April 1, 2017 shows a lizard in a garden outside the Russian capital Moscow. / AFP PHOTO / YURI KADOBNOV
Source: AFP

Quatre pattes, un corps recouvert d'écailles et un long museau: des chercheurs annoncent mercredi avoir identifié un ancêtre des lézards et des serpents, vieux de 240 millions d'années.

"Notre étude montre que les lézards habitent la planète depuis au moins 240 millions d'années et que leur origine est bien plus ancienne que nous le pensions", explique à l'AFP Tiago Simoes de l'Université de l'Alberta au Canada, coauteur de l'étude.

Au commencement de ces travaux publiés dans la revue Nature, un fossile découvert il y a déjà une vingtaine d'années dans les Dolomites en Italie et un zeste de nouvelles technologies.

"Quand j'ai vu le fossile pour la première fois, j'ai réalisé que certaines de ses caractéristiques pouvaient le rapprocher des premiers lézards", explique le chercheur.

Avec ses collègues, ils ont donc passé le fossile, appelé Megachirella wachtleri, au CAT-scan, un scanner très haute définition capable de fournir une image à 360 degrés.

Les chercheurs ont alors débusqué un petit os de la mâchoire inférieure de l'animal que les squamates (un groupe qui comprend les lézards et les serpents) sont les seuls à avoir.

"De l'iguane au gecko en passant par le scinque, ils descendent tous d'un animal qui ressemble à Megachirella wachtleri, le plus vieux lézard fossilisé que nous connaissons aujourd'hui", explique Tiago Simoes.

Pour les chercheurs, si un lézard était déjà sur Terre il y a 240 millions d'années, cela implique que son origine est encore plus ancienne et qu'elle pourrait donc dater d'avant l'extinction du Permien-Trias, il y a quelque 252 millions d'années.

Cette extinction massive avait emporté 90 à 95% des espèces dans les océans et 75% sur le continent.

"Cette extinction aurait pu ouvrir la voie à la diversification des lignées préexistantes de reptiles qui avaient survécu à l'extinction", avance le chercheur.

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