Développement économique Appel à projets à Neuchâtel

ATS

11.11.2019 - 18:09

Jean-Nat Karakash, conseiller d'Etat, estime que le vrai défi est de trouver des projets qui ont une pérennité (archives)
Jean-Nat Karakash, conseiller d'Etat, estime que le vrai défi est de trouver des projets qui ont une pérennité (archives)
Source: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Le gouvernement neuchâtelois lance un programme pour cofinancer des projets qui favorisent l'économie de proximité. Une première enveloppe de 200'000 francs est disponible. Une petite dizaine de projets pourraient être soutenus dans un premier temps.

«Nous avons choisi la voie de l'appel à projets car nous voulons que la réflexion se fasse au niveau de la proximité. On veut laisser les acteurs réfléchir à ce qu'ils pensent être pertinents pour eux», a déclaré lundi Jean-Nat Karakash, chef du Département de l'économie et de l'action sociale.

Les objectifs sont de renforcer l'économie de proximité, dynamiser les centres des villes et des villages, promouvoir la consommation locale ou encore stimuler les partenariats. L'appel à projets est adressé à tout groupement d'entreprises, association, institution ou autre groupe de personnes organisé (plates-formes) actifs dans ce domaine.

Les meilleurs projets pourront bénéficier d'un soutien cantonal de 50%, représentant au maximum un montant de 50'000 francs. Ils doivent être déposés d'ici à fin janvier 2020, en s'inscrivant, via un formulaire dédié, sur le site internet de l'Etat.

«On pense que la demande existe. On ne sait toutefois pas s'il va y avoir cinq, dix ou 50 projets déposés. On estime que l'on va soutenir six à dix projets avec une moyenne de 25'000 francs», a ajouté Jean-Nat Karakash.

Soutien unique

L'enveloppe pourrait être légèrement dépassée si besoin ou revue à la baisse s'il n'y a pas assez de projets qui répondent aux critères. «Si le premier appel à projets est un échec, on le calibrera autrement et on le refera. De toute façon, une nouvelle enveloppe de 200'000 francs est prévue d'ici à 2023», a expliqué le conseiller d'Etat.

Le projet retenu ne pourra pas être soutenu, d'un autre côté, par les aides cantonales ordinaires. Il devra bénéficier d'autres sources de financement et devra être viable dans le temps. «Le vrai défi est de trouver des projets qui ont une pérennité», a précisé Jean-Nat Karakash.

«Le soutien d'impulsion sera unique. Il ne servira pas à soutenir un budget de fonctionnement, mais pourrait être donné pour assumer des frais de démarrage», a précisé Caroline Choulat, cheffe adjointe du Service de l'économie.

Les projets privilégiés seront notamment ceux qui ont une approche innovante, qui sont cohérents avec les trois dimensions du développement durable (environnement, social, économie), qui présentent des retombées positives et qui n'entraînent pas de concurrence au plan local. La dissémination du projet sur l'ensemble du territoire neuchâtelois pourrait être un avantage.

Dans les exemples de projets soutenus, il pourrait y avoir la création de réseaux d'entreprises, des partenariats entre fournisseurs et distributeurs locaux, des partenariats permettant la survie de commerces locaux dans les petites localités ou des démarches du type «boutique à l'essai» visant à éviter les vitrines vides.

Tisser un réseau

La notion de partenariat entre différents acteurs est fortement encouragée par l'Etat. «L'idée est de tisser un réseau qui puisse être dupliqué ou utilisé par d'autres», a ajouté Caroline Choulat. «On pourrait imaginer que des entreprises de différents domaines croisent leur carnet d'adresses de clients», a expliqué Jean-Nat Karakash.

Le conseiller d'Etat a ajouté qu'à l'issue du délai à fin janvier, il s'écoulera quelques semaines avant que la décision sur les projets retenus soit communiquée. L'annonce interviendra au 1er trimestre 2020.

Retour à la page d'accueil

ATS