Coronavirus Economiesuisse critique le Conseil fédéral

ATS

26.4.2020 - 04:06

Pour Heinz Karrer, le Conseil fédéral est beaucoup trop hésitant (archives).
Pour Heinz Karrer, le Conseil fédéral est beaucoup trop hésitant (archives).
Source: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Le Conseil fédéral est trop hésitant dans son action face à la crise liée au nouveau coronavirus, accuse le président d'economiesuisse Heinz Karrer dans la presse dominicale. «L'ouverture progressive et contrôlée de l'économie doit être accélérée», lâche-t-il.

De nombreux secteurs économiques, comme le tourisme ou la gastronomie, n'ont encore aucune perspective, déclare le responsable dans un entretien diffusé dimanche par la NZZ am Sonntag. «La saison d'été sera décisivie pour beaucoup d'entreprises, notamment celle du secteur du tourisme. Elles doivent pouvoir planifier leur réouverture», prévient-il.

Le Conseil fédéral a décidé de sortir de la crise liée au Covid-19 en trois étapes. Coiffeurs, physiothérapeutes, jardineries et médecins seront autorisés à rouvrir dès lundi. Comme l'école obligatoire, l'ensemble des commerces et des marchés devraient eux rouvrir le 11 mai.

Dans une troisième phase, prévue à partir du 8 juin, ce sont les écoles professionnelles et du secondaire II ainsi que les hautes écoles qui devraient rouvrir leurs portes. Les établissements de divertissement et de loisirs devraient également rouvrir. L'interdiction de rassemblement sera également assouplie.

Pire récession depuis 90 ans

Il était impératif de rouvrir l'ensemble du commerce de détail lundi, répète dans l'interview M. Karrer. «Les entreprises sont prêtes. Elles savent comment respecter les mesures de protection. Elles doivent maintenant prendre leur responsabilité». Il se dit persuadé qu'une ouverture de tous les magasins lundi n'aurait pas provoqué de grands mouvements de personnes.

Le président de l'organisation faîtière de l'économie suisse espère que l'exécutif fédéral modifiera ses décisions lors de sa prochaine séance. «Nous comprenons les inquiétudes du Conseil fédéral concernant une deuxième vague d'infection. Nous ne voulons pas de cela non plus. Mais pour l'empêcher, nous devons constamment respecter les mesures de protection et ne pas geler les activités d'une grande partie de l'économie plus longtemps».

M. Karrer met en garde contre les conséquences du confinement: «Nous nous dirigeons vers la pire récession depuis 90 ans. Il y aura une vague de faillites, le chômage va rapidement augmenter à 4 ou 5% et la sécurité de l'emploi va chuter».

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