Les députés neuchâtelois ont accepté mardi à l'unanimité que la situation extraordinaire se prolonge jusqu'au 26 mai. Depuis son arrêté du 18 mars, le Conseil d'Etat est habilité à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la population.
Le président du Conseil d'Etat, Alain Ribaux, a déclaré que cette session extraordinaire «est une étape réjouissante de retour à la normalité. Je suis sensible à l'équilibre des pouvoirs. Et il y a urgence, tant les dossiers sont nombreux sur la table du Grand Conseil», a-t-il ajouté.
Depuis le 18 mars, le gouvernement agit selon l'article 75 de la Constitution neuchâteloise. Ce dernier prévoit «qu'en cas de catastrophe ou d'autres situations extraordinaires et si le Grand Conseil ne peut exercer ses compétences, le Conseil d'Etat prend toutes les mesures nécessaires pour protéger la population».
«Cet article ne donne pas les pleins pouvoirs au Conseil d'Etat mais des pouvoirs élargis pour lui permettre une grande réactivité», a expliqué Alain Ribaux. Dans cette période, «des pouvoirs élargis sous l'angle financier sont incontournables pour sauver des emplois, voire des pans entiers de l'économie, et pour préserver l'équilibre social», a-t-il ajouté.
Précautions à prendre
Cette situation extraordinaire de pouvoirs élargis du Conseil d'Etat est «d'une grande singularité et c'est même une première. Il faut donc faire usage de toutes les précautions, car nous constituons aussi des précédents», a déclaré le socialiste Jonathan Gretillat.
«Le Grand Conseil ne doit pas être sur la touche. Une limitation dans le temps nous paraît raisonnable. Il est aussi important que le Grand Conseil et le Conseil d'Etat renforcent leur collaboration», a expliqué l'UDC Niels Rosselet-Christ.
Les députés ont donc accepté sans opposition un amendement conjoint PLR-PS demandant que le Conseil d'Etat informe régulièrement les commissions, de gestion et des finances, des mesures prises et des crédits engagés. Le rapport, prévu pour septembre, est insuffisant, selon eux.
Les députés ont toutefois largement refusé un amendement Vert'libéral-PDC qui exigeait que ce rapport figure à l'ordre du jour de la première session ordinaire, soit le 26 mai. «Si l'on veut respecter l'esprit et la lettre de la Constitution, un rapport – même succint – est fondamental au bon fonctionnement de nos institutions», a plaidé en vain le député vert'libéral Mauro Moruzzi. Le délai est «trop court» pour un rapport aussi attendu, a estimé la majorité des députés.
Voter en se mettant debout
En raison de la situation sanitaire, le Grand Conseil siège dans un autre lieu qui permet de conserver les distances nécessaires entre chaque député. Il a été délocalisé du Château de Neuchâtel au Pavillon des sports de La Chaux-de-Fonds. La salle n'étant pas équipée pour le vote électronique, les députés ont dû se lever pour exprimer leur voix.
Le public n'a pas pu pas se rendre à cette session. Les journalistes ont été installés dans une salle annexe.
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