Grand conseil vaudois Vaud: les députés valident le plan Beaulieu

ATS

29.10.2019 - 18:43

Le Grand Conseil vaudois a validé la stratégie retenue pour le site de Beaulieu (archives).
Le Grand Conseil vaudois a validé la stratégie retenue pour le site de Beaulieu (archives).
Source: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

Les députés vaudois se sont encore longuement épanchés mardi après-midi au sujet de Beaulieu. Ils ont entériné la nouvelle stratégie du Conseil d'Etat pour le site, certains d'entre eux demandant que la lumière soit faite sur les montants engloutis.

Comme pour l'entrée en matière et le premier débat début octobre, de nombreux députés ont dit leur amertume face à l'option retenue par l'exécutif vaudois. Celle-ci mentionne que le canton abandonne un prêt de 15 millions de francs et renonce à copiloter le site pour le laisser entre les mains de la Ville de Lausanne. Elle prévoit également un cautionnement de 27,3 millions pour financer les travaux de l'Ecole de santé La Source sur les lieux.

Le conseiller d'Etat Philippe Leuba a souligné plusieurs fois que cette stratégie était nécessaire pour éviter la faillite de Beaulieu. «La rogne, aussi légitime soit-elle, ne constitue pas une stratégie de crise. Il faut aller de l'avant. Nous avons là une stratégie concrète sur la table. Ce n'est pas du vent, il y a déjà des concrétisations», a-t-il dit, prenant en exemple l'installation de l'Ecole de La Source (en 2018) et celle du Tribunal arbitral du sport (prévue pour 2021).

«Pour le contribuable, il n'est pas acceptable de dire que l'on va simplement tourner la page», a rétorqué le député d'Ensemble à gauche Jean-Michel Dolivo. Le futur retraité du Grand Conseil – il vient de donner sa démission pour le 30 novembre – estime à environ 80 millions de francs les sommes perdues ces dernières années par le canton, la Ville de Lausanne et diverses autres communes vaudoises.

Nette majorité

«La lumière doit être faite sur le dossier Beaulieu», a insisté M. Dolivo, qui a demandé début octobre la création d'une commission d'enquête parlementaire sur cette affaire. Sa requête a été officiellement déposée mardi après-midi et devrait être examinée début 2020.

«Il y a une responsabilité politique à cette succession de cafouillages et de mésusages de fonds publics. Il ne s'agit pas de clouer au pilori telle ou telle personne, mais de mettre en place un mécanisme de contrôle pour que ce type de situation ne se reproduise pas», a affirmé M. Dolivo.

Rapporteuse de la majorité de la commission, la Verte Anne Baehler Bech a reconnu le «gâchis», tout en relevant que la situation serait encore plus «dommageable» si le projet de décret n'était pas validé par le Grand Conseil. Elle a été entendue par les députés qui, à une nette majorité, ont validé le nouveau plan pour Beaulieu (80 oui, 28 non et 23 abstentions).

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