Etude internationaleQuel est le profil des personnes les plus sujettes à la solitude?
Relaxnews
7.6.2020 - 00:00
Des chercheurs britanniques ont passé en revue des sujets du monde entier et ont trouvé que les jeunes hommes vivant dans des pays considérés plus «individualistes» pouvaient se sentir plus seuls que les personnes plus âgées.
Ces nouvelles recherches menées par des chercheurs des universités d'Exeter (Manchester) et de Brunel (Londres) émanent de l'étude BBC Loneliness Experiment, qui a pris en compte 46'054 participants âgés de 16 à 99 ans vivant dans 237 pays et territoires, afin d'enquêter sur les effets de la culture, de l'âge et du genre sur la solitude.
Après avoir interrogé en ligne les participants sur leur vie sociale et de leurs expériences d'isolement, leurs résultats repris dans la revue Personality and Individual Differences, ont montré une baisse stable du sentiment de solitude avec l'âge. Les jeunes se sentaient plus seuls que les adultes d'âge moyen alors que ces derniers rapportaient un sentiment de solitude plus prononcé que les personnes plus âgées.
«La solitude n'est pas un malheur réservé aux personnes plus âgées...»
«Contrairement à ce qu'on pouvait imaginer, la solitude n'est pas un malheur réservé aux personnes plus âgées», a expliqué la professeure Manuela Barreto, de l'université d'Exeter. «En effet, les personnes plus jeunes rapportent un sentiment plus prononcé de solitude.»
«Etant donnée que la solitude provient du sentiment que les liens sociaux ne sont pas aussi bons qu'espérés, elle pourrait être due à différentes attentes des sujets jeunes et plus âgés.»
«Les catégories d'âge que nous avons découvertes semblent constantes dans plusieurs pays et cultures», a précisé la professeure.
Les hommes rapportaient aussi un sentiment plus exacerbé de solitude par rapport aux femmes, la professeure Pamela Qualter (de l'Université de Manchester) expliquant que «concernant le genre, les preuves existantes étaient mitigées. Les hommes sont conscients que le fait d'admettre qu'ils se sentent «seuls» peut être particulièrement stigmatisant.»
«En revanche, lorsque ce mot («seul») n'est pas utilisé, il ressort que les hommes rapportent un plus fort sentiment de solitude que les femmes. C'est ce que nous avons trouvé», a précisé la chercheuse.
Les sociétés «individualistes» en cause?
Sans surprise, les personnes vivant dans des sociétés considérées comme plus «individualistes» comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni, rapportaient par ailleurs un plus fort sentiment de solitude que les participants vivant dans des sociétés plus «collectivistes» comme la Chine ou le Brésil, où le groupe et la communauté sont plus mis en avant que l'individu.
Les scientifiques précisent que leurs résultats ont montré que les jeunes hommes vivant dans des pays individualistes pourraient ressentir un niveau accru de solitude par rapport aux femmes plus âgées vivant dans des sociétés plus collectivistes.
«Même s'il est vrai que les personnes plus jeunes sont plus capables de maîtriser la technologie pour garder des relations sociales, nous savons aussi que lorsque cela est fait comme remplacement -- plutôt que comme une extension -- de ces relations, cela n'atténue pas la solitude», a poursuivi la professeure Barreto.
Le coronavirus favorise la solitude des gens. Il nous contraint à l’isolement. La vie sociale s’arrête.
Photo: Keystone
Thomas Steiner, psychologue spécialisé en psychothérapie FSP déclare que toutes les tranches d’âge sont concernées d’une manière ou l’autre par le problème.
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«Chez les jeunes, les contacts sociaux servent à façonner l’identité», déclare le psychologue, sinon quelque chose leur manquerait.
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«Vous ne pouvez pas sortir, les manifestations sont annulées, les contacts dans le domaine de la formation sont réduits au strict minimum et il n’est presque plus possible de voyager», selon Thomas Steiner.
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Les personnes qui s’identifient à leur activité professionnelle et doivent désormais faire du télétravail remarquent aussi combien la solitude peut peser et combien les routines et les actions entreprises chaque jour peuvent bien remplir une journée.
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«On s’aperçoit que les gens sont souvent programmés automatiquement: se lever, prendre sa douche, travailler, se nourrir», dit Steiner. En l’absence de routines, la situation peut être éprouvante mentalement.
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«Nous sommes alors confrontés à nous-mêmes. Les distractions quotidiennes ne parviennent plus à nous détourner de notre personne et de la réflexion à ce sujet», affirme Steiner.
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La solitude touche aussi et surtout les personnes retraitées durant cette période de coronavirus. «Elles ont envisagé de faire toutes sortes de choses qu’elles peuvent à présent réaliser après leur vie professionnelle. Le virus les freine toutefois dans leurs projets» déclare Thomas Steiner.
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Les résidents des maisons de retraite et des établissements médico-sociaux souffriraient également de la situation. «L’absence de stimuli, comme une visite, ainsi que les subventions, posent problème».
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