Voyage A Los Angeles, les Californiens jouent le jeu du confinement

Relaxnews

21.3.2020 - 01:18

Les habitants de Los Angeles jouaient le jeu du confinement et la ville était inhabituellement calme vendredi
Les habitants de Los Angeles jouaient le jeu du confinement et la ville était inhabituellement calme vendredi
Source: Relaxnews

Les habitants de Los Angeles jouaient le jeu du confinement et la ville était inhabituellement calme vendredi, conformément à l'ordre donné par le gouverneur de l'Etat américain le plus peuplé de limiter au maximum les déplacements pour endiguer la propagation du coronavirus.

Le célèbre «Walk of Fame» de Hollywood Boulevard, d'ordinaire bondé de touristes se faisant photographier devant les étoiles des vedettes, était quasiment désert, hormis une poignée de sans-abris.

Comme les directives californiennes l'exigent depuis vendredi 0h00, les nombreuses boutiques de souvenirs et les cinémas, comme le Chinese Theatre, étaient tous fermés, donnant aux rues de Hollywood une ambiance de film catastrophe.

«C'est plutôt étrange parce que vous voyez toujours ces rues pleines de monde, bondées», dit l'Espagnol Pablo Navas, l'un des rares touristes croisés par l'AFP, qui a décidé de «sortir et prendre un peu l'air» malgré les circonstances.

Dans un quartier résidentiel plus à l'ouest, le calme règne aussi sauf aux abords des supermarchés où des files d'attente de plusieurs dizaines de personnes se sont formées, respectant scrupuleusement la distance de sécurité de deux mètres de rigueur entre chaque individu.

Les directives du gouverneur et du maire de Los Angeles permettent à tous les commerces «essentiels» de rester ouverts et autorisent les habitants à se ravitailler ou à promener leurs animaux à condition de garder leurs distances pour éviter la contagion.

Mais dans les petits commerces de bouche ou les cafés – strictement à emporter – la fréquentation est en nette baisse et se limite aux habitués.

La plupart des habitants interrogés par l'AFP assurent vouloir suivre les consignes et rester chez eux autant que possible.

Alex Romero, 40 ans, employé d'une société de mobilier urbain, s'affaire à nettoyer et désinfecter les bancs et abribus. Sa famille, avec laquelle il habite, compte des personnes âgées et des enfants et il dit prendre très au sérieux son confinement, qui va sauver des vies selon lui.

«Je suis impliqué, tout le monde devrait l'être car on doit se soucier les uns des autres», lance-t-il.

- «La bonne chose à faire» -«Je pense que c'est une décision intelligente», renchérit Nicole Sotolongo, 41 ans, qui effectue une promenade matinale avec ses deux jeunes enfants dans son quartier de Los Feliz, aux pieds des collines.

«C'est dur de ralentir le rythme et de se dire qu'on va faire les choses autrement... mais ça se joue beaucoup dans la tête et il faut rester positif», dit-elle.

Stella Dermenjian, employée de banque, un des secteurs jugés «essentiels» et qui sera équipée de gants et masque sur son lieu de travail, reprend à son compte l'idée des autorités sanitaires. «Tout arrêter pendant un certain temps, en espérant que la contagion ne se répande pas, je pense que c'est la bonne chose à faire».

La vie est aussi au point mort à Venice Beach, où les milliers de touristes et visiteurs arpentant d'habitude le front de mer se réduisaient vendredi à quelques surfers et skaters.

«C'est un bon moyen de se vider la tête, de prendre l'air et de faire de l'exercice», sourit Alfred Santos, 25 ans, en quittant la plage avec sa planche de surf sous le bras.

Un peu plus au nord, Santa Monica a elle aussi des allures de ville-fantôme, avec le célèbre ponton et sa grande roue «fermés jusqu'à nouvel ordre».

Une famille de touristes finlandais en prend son parti et a tout le loisir de peaufiner le cadrage de ses photos sans être gênée par les passants. «Je pense qu'il faudra qu'on revienne après le virus parce qu'on a vraiment beaucoup aimé la Californie», soupire Eevi Virtanen, 23 ans.

Effet positif du confinement général, les bouchons et la pollution automobile si typiques de Los Angeles ont disparu.

«Je n'ai jamais vu les autoroutes aussi dégagées», lâche un chauffeur d'Uber. «C'est super, mais flippant aussi...»

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