Voyage Comment les vendanges s'adaptent à la crise sanitaire

Les vendanges de l'année 2020 ont commencé avec quelques jours d'avance dans une situation sanitaire particulière partout en Europe.

Face à la crise de la Covid-19, les vendangeurs s'adaptent aux restrictions et aux consignes sanitaires. La Confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne (CAVB) a notamment publié avant le début de la saison un guide sur les préconisations sanitaires. Parmi les règles essentielles, le lavage des mains demeure obligatoire avant la prise de poste dans les vignes, à chaque pause et au moment de quitter les parcelles. Le respect de la distanciation physique subsiste aussi dans les moments de travail et de repos.

À chaque poste, sa particularité

Selon les postes, l'adaptation n'est pas la même. Les cueilleurs dans les vignes ne sont pas obligés de porter un masque, mais doivent se positionner un rang sur deux ou partir en décalé pour éviter le travail en face à face. Les porteurs, eux, sont obligés de mettre le masque ou la visière dans la mesure où leurs allers-retours ne permettent pas la distanciation physique.

Manque de personnel

En Italie, du côté de la Toscane, le manque de personnel est criant. La coopérative italienne Fedagri fait état d'un manque «d'au moins 5000 saisonniers»; les frontières du pays restant fermées à l'Europe de l'Est suite à une recrudescence du virus. Ce sont pourtant ces travailleurs saisonniers qui sont les plus nombreux à se déplacer chaque année.

En France, l'arrivée des travailleurs étrangers n'est pas un souci tant que le nombre de cas reste stable. Parmi les 400000 vendangeurs de l'Hexagone, 100000 sont des travailleurs étrangers.Le gouvernement soutient l'industrie viticole

Dès le mois de juin, le ministère de l'Agriculture a annoncé une aide de 250 millions d'euros aux viticulteurs prévoyant notamment «un dispositif de distillation de crise à hauteur de 155 millions d'euros pour 2 millions d'hectolitres dont 75 millions d'euros de crédits nationaux, pour permettre de réduire les stocks des exploitations avant les vendanges» ainsi qu'une aide au stockage privé de 15 millions d'euros «pour faciliter le stockage des vins déjà vinifiés.»