Voyage Coronavirus: à Rome, des oeufs de Pâques livrés à domicile

Relaxnews

13.4.2020 - 20:18

Oeufs de Pâques dans un magasin en Italie.
Oeufs de Pâques dans un magasin en Italie.
Source: Relaxnews

Face au coronavirus, l'épicerie traditionnelle s'adapte.

Près du Vatican, la très classique enseigne Castroni, une institution romaine, livre à domicile oeufs et friandises, «un peu de joie et de couleurs, un peu de Pâques», dit-elle.

Habituellement grouillante, encore plus en période de fêtes, la boutique Castroni de la Via Cola di Rienzo, a été vidée de ses clients par la pandémie, même si elle a pu rester ouverte, comme tous les commerces de bouche.

En pleine semaine sainte, seuls quelques rares Romains remplissent leurs paniers d'oeufs aux emballages vifs ou pastels, de lapins en chocolat, de nougat ou de colombes, une brioche sucrée traditionnelle de Pâques.

«Ça va être une super Pâques, moi et mon mari... et c'est tout !«, plaisante, un peu amère, Marcella, panier rempli et masque sur le visage. «C'est malheureux mais ce n'est la faute de personne, cela sera une fête de Pâques bien maigre.»

Le plus gros de l'activité se déroule dans l'arrière-boutique. Les clients sont confinés et ne peuvent pas venir, alors Castroni a accéléré le rythme des livraisons.

«Cela va faire sept ans que je travaille ici et trois ou quatre ans que l'on fait de la vente en ligne. Mais du fait de la pandémie, cette année il y a eu une vraie explosion. Malheureusement ou heureusement. En tous les cas on arrive à s'en sortir», témoigne Alessandro Trinca, un employé qui remplit sacs et cartons prêts à être livrés.

- une forme de bonheur -

Dans le magasin, Camilla Castroni prépare justement une livraison. Des oeufs en chocolat, une colombe, du café. «On fait le tour du magasin à la place du client», sourit-elle. La livraison est désormais gratuite au-delà de 50 euros d'achats.

«Dans la période de Noël ou à Pâques, là où d'habitude on travaille le plus, on était sur une moyenne de 10 à 15 commandes par jour. Aujourd'hui on arrive à une moyenne de 150», explique-t-elle, confiante que cela contrebalance «les pertes liées au fait que nos clients ne peuvent plus venir comme avant faire les courses.»

Camilla Castroni se réjouit aussi de pouvoir «apporter un peu de joie et de couleurs dans les maisons, un peu de Pâques aussi».

«On apporte ce que les gens cherchaient dans notre magasin durant cette période. C'était des couleurs, des parfums, des gâteaux. Même de l'émotion en quelque sorte, une forme de bonheur», raconte-t-elle au volant de sa voiture sur le chemin d'une livraison, dans les rues vides.

«Il y a beaucoup de personnes qui nous ouvrent la porte avec un sourire, qu'on voit malgré le masque. Car on est les seules personnes qu'ils voient durant la journée», ajoute-t-elle.

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