Voyage Dominique Ansel à Paris le temps d'un week-end pour une collab ultra-gourmande

Relaxnews

17.5.2019 - 19:18

Après avoir revisité le croissant aux États-Unis, l'inventif pâtissier Dominique Ansel souhaite faire goûter aux Français un classique new-yorkais réinterprété.

Sur le comptoir de la pâtisserie de son ami Yann Couvreur dans le Marais, le cronut trône sous une cloche de verre, pour le plaisir des yeux uniquement.

Les Parisiens qui espèrent goûter le dessert qui a rendu Ansel célèbre, un hybride de croissant et de donut, seront sans doute déçus. Car chaque jour, seuls 15 tickets d'or dissimulés dans les boîtes de pâtisseries vendues permettront d'accéder à cette gourmandise. 

Ce week-end, en revanche, Ansel éblouira les Parisiens en présentant une nouvelle création : le «Pretzel Mousse Cake». Cet hommage à sa ville d'adoption, New York, ne sera proposé que trois jours.

Pour son dessert, Ansel a utilisé un moule réalisé grâce à une imprimante 3D. Il s'agit d'un bretzel à la bavaroise et au caramel mou sur une base croustillante de feuilletine au beurre de cacahuète,

«Je souhaitais créer quelque chose d'unique pour Paris, une nouveauté que je n'aurais proposée nulle part ailleurs», avait déclaré Ansel dans une interview accordée un jour avant l'ouverture.   

«Le bretzel est très typique de New York. On en trouve à tous les coins de rue. Je voulais rapporter quelque chose de New York.« 

Le résultat est un dessert sucré-salé associant une mousse de beurre de cacahuète fouettée à la texture aérienne, en contraste avec le croustillant des bretzels salés et du caramel craquant. 

Dans un interview qu'il accorde à Relaxnews, Dominique Ansel évoque ses prochains projets. 

Comment a émergé cette idée de boutique éphémère et de collaboration avec Yann Couvreur?Je connais Yann depuis des années et nous avons toujours parlé de travailler ensemble. J'avais un peu de temps à cette époque de l'année, je voulais donc revenir et retrouver tous mes amis, étudier les marchés et la clientèle parisienne. Je voulais revenir voir cette ville.

Qu'achetez-vous à la boulangerie quand vous revenez à Paris ?Un croissant. Je pense que le croissant est un essentiel. Il vous permet de savoir si un chef pâtissier est bon ou non. C'est un signe. Un croissant demande de la simplicité mais aussi de l'engagement et du dévouement. Si on vous sert un bon croissant, vous pouvez vous dire que c'est une bonne boulangerie.

Vous avez travaillé à Paris pendant huit ans, chez Fauchon, avant de partir à New York il y a 14 ans. Avez-vous observé des changements dans l'univers de la pâtisserie et de la restauration parisienne ?Côté pâtisserie, l'offre s'est beaucoup améliorée. Il y a plus de chefs talentueux comme Yann, qui se mettent à leur compte et proposent des choses originales. En ce qui concerne la scène culinaire, je la trouve plus décontractée. L'approche est moins guindée, plus abordable. On sent que l'énergie a changé.  

Quelle nourriture introuvable à New York venez-vous déguster à Paris ? Le fromage. J'étais dans une fromagerie l'autre jour et j'avais l'impression de rêver. C'était tellement bien. On ne trouve rien de la sorte à New York. Ne vous méprenez pas : il y a beaucoup de bons fromages, mais c'est incomparable à ce que l'on trouve ici. Le gout n'est pas le même. Ah, et aussi une bonne baguette.  

Ce pop-up parisien est-il annonciateur de nouveaux projets en France ? (Grand sourire) J'adorerais ouvrir une boutique à Paris. Je n'ai pas de projet précis pour le moment mais c'est une chose à laquelle je pense depuis un certain temps. Ce n'est pas un marché facile. Ce n'est pas parce que je suis français que les choses seraient plus simples pour moi. Il y a beaucoup de très bons pâtissiers, comme Yann et tant d'autres. La compétition est rude. Il y a des pâtisseries à chaque coin de rue. Je pense aussi que les Parisiens sont plus exigeants. Ils savent identifier les pâtisseries de qualité. Ils ont aussi, plus qu'ailleurs, la culture de la pâtisserie.  

En dehors de votre deuxième adresse londonienne à Covent Garden (qui ouvrira à l'automne) et de votre nouveau concept hongkongais, sur quoi travaillez-vous ? Je travaille sur un deuxième livre de recettes pour les apprentis pâtissiers. L'ouvrage est prévu pour 2020. Ce sera un peu comme un livre dont vous êtes le héros. Il y aura différentes sections et les lecteurs prendront des éléments variés pour monter leurs propres créations. 

La boutique éphémère de Dominique Ansel X Yann Couvreur sera ouverte du 17 au 19 mai. Aux côtés du 'Pretzel Mousse Cake', les pâtissiers proposeront un Frozen S'more, le Cookie Shot et des mini- madeleines vendus entre 5€ et 8,50€.

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