Les internautes birmans se sont mobilisés pour sauver des cerfs de la sécheresse dans le centre de la Birmanie, qui attend désespérément le début de la saison des pluies.
Un millier de cerfs d'Eld, une espèce menacée de cervidés d'Asie du Sud-Est vivant dans les jungles d'Inde et de Birmanie notamment, ont été répertoriés dans la réserve naturelle Shwe Settaw, dans la région de Magway.
Avec la sécheresse, ils s'aventurent vers les villages, à la recherche d'eau et de nourriture. Cela les met à la merci des braconniers et les rangers de la réserve naturelle sont inquiets.
Les températures ont frôlé les 50°C
La réserve se trouve en effet dans la plaine centrale de la Birmanie, où le manque d'eau est particulièrement flagrant en cette fin de saison sèche où les températures ont frôlé les 50°C récemment. La vingtaine de lacs et de points d'eau de la réserve sont à sec.
Depuis fin avril, dans ce pays où les administrations sont encore défaillantes et sous-financées après des décennies de junte militaire, la dizaine de rangers du parc se cotisaient pour faire des allers-retours motorisés jusqu'à une rivière de la région pour y collecter de l'eau pour les animaux.
Un cerf d'Eld dans la réserve naturelle Shwe Settaw, le 6 mai 2019 dans la région de Magway, en Birmanie
Des cerfs d'Eld dans la réserve naturelle Shwe Settaw, le 6 mai 2019 dans la région de Magway, en Birmanie
Un lac asséché dans la réserve naturelle de Shwe Settaw, le 6 mai 2019 dans la région de Magway, en Birmanie
Des rangers remplissent d'eau un lac asséché dans la réserve naturelle de Shwe Settaw, le 6 mai 2019 dans la région de Magway, en Birmanie
En Birmanie, mobilisation en ligne pour sauver des cerfs de la sécheresse
Un cerf d'Eld dans la réserve naturelle Shwe Settaw, le 6 mai 2019 dans la région de Magway, en Birmanie
Des cerfs d'Eld dans la réserve naturelle Shwe Settaw, le 6 mai 2019 dans la région de Magway, en Birmanie
Un lac asséché dans la réserve naturelle de Shwe Settaw, le 6 mai 2019 dans la région de Magway, en Birmanie
Des rangers remplissent d'eau un lac asséché dans la réserve naturelle de Shwe Settaw, le 6 mai 2019 dans la région de Magway, en Birmanie
Mais, ils viennent de passer à la vitesse supérieure, avec un appel aux dons sur Facebook.
En quelques jours, ils ont récolté près de 600 euros, qui servent à payer l'essence pour se rendre six fois par jour à la rivière, située à une quinzaine de kilomètres de là, ramenant des citernes de 4.000 litres d'eau pour les animaux assoiffés.
Un problème endémique
«Nous avons eu de la chance, cela a attiré suscité l'intérêt du public», se félicite Thein Rwin, ranger à l'origine du projet. Les appels aux dons ont été clos une fois la somme nécessaire recueillie.
Les pluies de mousson devraient en effet bientôt débuter.
Dans le parc, les cerfs ne sont pas les seuls animaux à souffrir de la chaleur, comme les tortues étoilées, une autre espèce menacée. Quelques-unes sont même mortes.
«Nous avons perdu des tortues à cause de la chaleur extrême... ça n'arrive pas tous les ans», témoigne Steve Platt, spécialiste du World Conservation Society (WCS).
Mais l'arrivée des pluies de mousson ne suffira pas à régler un problème endémique dans cette région qui est une des plus pauvres de Birmanie: les habitants des villages des alentours, qui vivent la plupart sans électricité, ne cessent de collecter du bois dans le parc pour faire du feu, destiné notamment à cuisiner, menaçant l'habitat naturel de ces animaux. A cela s'ajoute le braconnage, à destination notamment de l'avide marché chinois en animaux rares.
Premières photos d'une panthère noire sauvage depuis 110 ans
Premières photos d'une panthère noire sauvage depuis 110 ans
Dans la nuit noire se distinguent deux yeux: à force de patience et avec beaucoup de chance, Will Burrard-Lucas, un photographe animalier britannique, a enfin atteint son but. Il a photographié une panthère noire en Afrique.
Menacée d’extinction, cette espèce est extrêmement rare. La dernière photo d’un léopard noir à l’état sauvage a été prise en 1909 en Ethiopie.
Chez les léopards, le pelage de couleur noire est le résultat d’un gène récessif héréditaire. Chez les jaguars, il s’agit d’un gène dominant: c’est pourquoi les spécimens de jaguar noir – eux aussi appelés panthères noires – sont beaucoup plus fréquents.
Cependant, dans des conditions d’éclairage favorables, le motif en réalité tacheté du pelage demeure également reconnaissable chez les panthères noires.
Sur son blog, Will Burrard-Lucas a commenté ses clichés sensationnels, qu’il a obtenus à l’aide de pièges photo élaborés: «Je n’arrivais pas à y croire, mon rêve était enfin devenu réalité.»
Des léopards au motif de pelage traditionnel se sont également présentés devant son objectif.
C’est aussi un léopard «normal» qui semble avoir fini par effrayer la panthère noire, une femelle, qui a de nouveau disparu dans la nuit noire.
Retour à la page d'accueil