Voyage Lufthansa pose des conditions pour investir dans Alitalia (presse)

Relaxnews

1.11.2019 - 15:18

Fragilisée par la concurrence des compagnies low cost, Alitalia a dû être placée sous tutelle en 2017.
Fragilisée par la concurrence des compagnies low cost, Alitalia a dû être placée sous tutelle en 2017.
Source: Relaxnews

Le groupe aérien allemand Lufthansa est prêt à prendre une participation pour contribuer au sauvetage de la compagnie italienne en difficultés Alitalia, mais pose comme conditions des suppressions d'emplois, une réduction de la flotte et davantage de productivité, selon le journal Repubblica.

Le Conseil d'administration du colosse germanique a envoyé une lettre au gouvernement italien et à Ferrovie dello Stato, groupe public des chemins de fer, qui se propose de remettre à flot Alitalia, détaillant ses exigences, assure le quotidien italien.

Ferrovie dello Stato (FS) avait déposé fin octobre 2018 une offre de reprise d'Alitalia, tout en précisant vouloir le faire avec des partenaires. Après de nombreux reports, une nouvelle date limite pour la présentation d'un plan de reprise a été fixée par le gouvernement au 21 novembre.

A la mi-octobre, le groupe autoroutier italien Atlantia (appartenant à la famille de Luciano Benetton) a confirmé vouloir y participer, mais à condition d'être actionnaire minoritaire aux côtés d'une grande compagnie aérienne. FS a posé les mêmes conditions.

Dans sa lettre, Lufthansa réclame, selon Repubblica, une réduction de la flotte à moins d'une centaine d'avions avec la disparition (revente) des appareils de court et moyen courrier de type Embraer, la suppression de 2.500 à 2.800 postes, et davantage de productivité.

Selon Repubblica, Lufthansa serait prête à prendre 15 à 18% de la «Nouvelle Alitalia», Atlantia (famille Benetton) s'adjugeant 35%, à parité avec Ferrovie dello Stato, tandis que l'Etat italien aurait 15%. Le groupe allemand pourrait investir de 150 à 180 millions d'euros.

Selon Repubblica, les Allemands auraient accepté de revenir discuter car la nouvelle répartition prévoit une majorité pour l'actionnariat privé.

Le patron Carsten Spohr a déjà fait savoir qu'«un investissement dans Alitalia dans sa situation actuelle avec l'Etat italien (qui en est l'administrateur, ndlr) est hors de question».

Jeudi prochain sera une journée décisive, selon Repubblica, qui assure que la publication ce jour là des résultats trimestriels de Lufthansa  pourrait être l'occasion d'annoncer les montants qu'il serait vraiment prêt à mettre sur la table pour sauver Alitalia.

Le quotidien a rappelé au passage qu'une alliance avec Lufthansa est l'option privilégiée par Atlantia par rapport à l'américain Delta Airlines.

Du côté de Lufthansa, le groupe a refusé une nouvelle fois de commenter «des lettres ou réunions supposées ou réelles au sujet d'Alitalia». 

Il a répété sa position à savoir que «le marché italien est l'un des marchés clés (pour Lufthansa) en dehors de sa base intérieure». Le groupe est «intéressé par Alitalia mais uniquement une fois restructurée». A défaut, un rapprochement pourrait prendre la forme d'une «coopération de nature uniquement commerciale».

Fragilisée par la concurrence des compagnies low cost, Alitalia a dû être placée sous tutelle en 2017, après le rejet par les salariés d'un plan de restructuration prévoyant 1.700 suppressions d'emplois.

Retour à la page d'accueil

Relaxnews