Voyage Où partir à Pâques? Jour après jour, l'épidémie rétrécit l'éventail des destinations

Relaxnews

14.3.2020 - 11:18

Fermeture de frontières, vols suspendus, touristes indésirables: chaque jour, l'épidémie réduit inexorablement le nombre de destinations où passer les prochaines vacances.
Fermeture de frontières, vols suspendus, touristes indésirables: chaque jour, l'épidémie réduit inexorablement le nombre de destinations où passer les prochaines vacances.
Source: Relaxnews

Fermeture de frontières, vols suspendus, touristes indésirables: chaque jour, l'épidémie de Covid-19 réduit inexorablement le nombre de destinations où passer les prochaines vacances de Pâques, et même l'Hexagone n'apparaît plus comme un refuge.

«Qu'est-ce qu'il va nous rester à vendre comme destination?«, s'interroge René-Marc Chikli qui représente les tour-opérateurs français.

Jeudi, Donald Trump a annoncé que les Européens n'étaient plus autorisés à entrer aux États-Unis, une destination touristique majeure pour les voyagistes. 

Vendredi soir, un total de 67 pays et territoires ont pris des mesures restrictives à l'encontre des passagers en provenance de France, que ce soit une interdiction du territoire ou des mises en quarantaine, selon les données du quai d'Orsay.

«Ce nombre monte en flèche», commente auprès de l'AFP Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme.

«Aujourd'hui, on est dans un attentisme mortifère», renchérit Didier Arino, directeur du cabinet spécialisé Protourisme, ajoutant que «les gens annulent de façon irrationnelle et les réservations se font beaucoup plus lentement», alors que les vacances de printemps vont s'échelonner, selon les zones, du 4 avril au 4 mai.

«Pour le moment, il y a une destination qui s'en sort plutôt bien, ce sont les Antilles. Dans la mesure où il y a des vols en tout cas. Ce qui rassure, c'est que c'est la France, avec son système sanitaire. L'autre destination qui n'est pas encore trop touchée, c'est la montagne», détaille-t-il.

«Et on s'imagine que le virus va s'arrêter aux frontières!» déplore pour sa part Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage.

Le tour-opérateur Asia – qui propose 42 destinations dans la zone Asie-Pacifique – souligne qu'il y a encore «heureusement des pays qui acceptent des Français. Sauf changement de situation dans les jours qui viennent, il n'y a pas de problème par exemple pour aller au Japon, qui est notre première destination», indique à l'AFP son PDG Guillaume Linton.

«Nos clients souhaitent aller au Japon car on est dans une année olympique (les JO doivent avoir lieu du 24 juillet au 9 août), c'est  un pays très demandé, et donc les clients qui ont trouvé de la place ne veulent surtout pas annuler», détaille-t-il.

Le PDG d'Asia mise aussi sur Bali, «qui n'a pas émis de restriction à ce stade à l'encontre des Français et n'a pas du tout été associé à la zone Chine-Vietnam-Thaïlande dans la période épidémique» et sur l'Australie, «qui est sortie de la période des incendies et est repartie très fort».

Reste à savoir si les vacanciers de Pâques qui ne pourront pas partir à l'étranger opteront pour un séjour dans l'Hexagone: «Pâques, ce sont, aussi, habituellement, des vacances typiquement familiales», met en avant Didier Arino.

Mais contrairement aux années précédentes, nombre de familles avec enfants n'iront pas rendre visite aux grands-parents afin de respecter les consignes du gouvernement de limiter les contacts des plus jeunes avec les «aînés».

Mais Didier Arino souligne que «le moteur interne, celui de la clientèle française, est aussi à l'arrêt: il n'y a pas de report vers la France», indique-t-il à partir des données qui lui remontent de la part de professionnels.

Laure, qui devait partir à Venise le 15 avril avec son mari et leurs trois enfants, est indécise: «Le confinement en Italie est censé prendre fin le 3 avril, mais comment savoir s'il ne sera pas prolongé? Et si les touristes français deviennent tout simplement indésirables en Italie? Je vais attendre le dernier moment pour annuler. Dans le pire des cas, nous nous rabattrons sur des vacances en France», indique la jeune femme.

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