Voyage Sophie Hocquez (French Bee) : "Nous voyagerons au complet pour notre premier vol vers Tahiti"

Relaxnews

20.4.2018 - 12:18

La compagnie aérienne French Bee effectuera son tout premier vol vers Tahiti, au départ de Paris-Orly, le 11 mai prochain, concrétisant ainsi le rêve de certains voyageurs de visiter l'autre bout du monde à moindre coût (à partir de 639 euros l'aller). L'archipel tricolore, longtemps associé aux voyages de noces, s'apprête à ouvrir une nouvelle page de son histoire touristique. Qui sont ces baroudeurs qui ont saisi l'occasion ? Réponses avec Sophie Hocquez, directrice commerciale de French Bee.  

Relaxnews : où en sont les réservations du premier vol Paris-Tahiti ? 

Sophie Hocquez : Notre A350 sera complet pour son vol inaugural le 11 mai. Mais les réservations sont ouvertes pour la période estivale, et ce, jusqu'à mars 2019.  

Quel est le profil de vos voyageurs ? 

Au départ de Tahiti, ce sont des natifs, sinon des expatriés français ou américains ayant un lien avec la métropole qui ont réservé. Au départ de Paris, le profil est davantage touristique. Nous accueillerons des jeunes mariés qui partiront pour leur voyage de noces, mais aussi des voyageurs qui saisissent l'opportunité des tarifs pour visiter cette destination. Ce sont par exemple des parents avec leurs enfants. D'autres se sont rendus à Tahiti il y a longtemps et profitent des prix pour s'offrir un retour. Enfin, nous recevrons un autre type de voyageur, la clientèle californienne, qui a l'habitude de passer ses vacances à Hawaï ou Mexico. Elle ne se situe en effet qu'à 8 h 30 de vol. 

Si votre offre est attractive, le développement de la destination ne sera-t-elle pas freinée par le manque d'hébergements financièrement accessibles ? 

Tahiti a une véritable volonté de développer de nouvelles offres hôtelières, notamment via les pensions de famille. L'archipel ambitionne de présenter une facette différente, plus authentique que celle de la carte postale d'un voyage de noces. Un modèle d'hôtellerie plus ancrée localement attirera de nouveaux voyageurs, qui découvriront d'autres îles, que celles immensément célèbres, comme Bora-Bora. La Polynésie française, ce n'est pas seulement l'hôtellerie de luxe. 

Pourquoi ne pas avoir choisi d'autres destinations géographiquement plus faciles d'accès, comme Les Seychelles, pour étendre le réseau de French Bee ? 

Les Seychelles représentent un trafic très réduit. Nos avions accueillent à bord 400 passagers. Il convient ainsi de choisir des destinations pour lesquelles il existe un vrai potentiel de développement de trafic. Avec notre escale à San Francisco à laquelle s'ajoute la destination finale, l'objectif de remplissage est tout à fait envisageable. 

Depuis sa création, l'aérien low-cost s'est construit au gré de plusieurs étapes. La prochaine est-elle justement de relier les destinations paradisiaques de la planète ? 

Je ne sais pas s'il s'agit d'une nouvelle étape. En tout état de cause, le modèle low-cost long-courrier dessert des destinations "loisirs". La clientèle est familiale. La dimension tarifaire est donc cruciale pour concrétiser de tels séjours. En parallèle, je dirais qu'il y a aussi un développement des destinations du "soleil français". Nous l'avons constaté à La Réunion, où nous nous sommes posés en juin 2017. Le trafic n'a jamais été aussi important depuis de nombreuses années. Plus que de low-cost, nous parlons davantage du concept de "smart cost". Il s'agit de proposer aux passagers de personnaliser leur vol, en choisissant tout ce qui constitue leur déplacement : repas, divertissements, connexion à bord, etc. Cette tendance trouve son explication dans l'emprise du digital sur toute notre économie. 

La bataille ne se situe-t-elle pas au niveau du confort à bord, surtout lorsque l'on évoque des destinations très long-courrier comme Tahiti ? 

Pour rejoindre l'aéroport de Faa'a, nos passagers voyageront à bord d'un A350, qui est très différent en termes de pressurisation des appareils de la génération précédente. Le décalage horaire n'est pas l'unique raison à la fatigue. Les changements de pression au cours du trajet en sont aussi la cause. Avec cet avion, nos passagers seront moins épuisés par le vol, grâce au renouvellement d'air et la gestion de la pression atmosphérique. 

Retour à la page d'accueil