Voyage Trois rares espèces de lézards d'une île australienne ont disparu à l'état sauvage

Relaxnews

5.12.2017 - 09:19

La population reptilienne de Christmas Island, située au sud de l'île indonésienne de Java, a décliné fortement depuis les années 1970, selon l'UICN.
La population reptilienne de Christmas Island, située au sud de l'île indonésienne de Java, a décliné fortement depuis les années 1970, selon l'UICN.
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Trois espèces de reptiles sur Christmas Island, petite île australienne de l'océan Indien, ont disparu à l'état sauvage, pour des raisons encore inconnues, selon une étude de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publiée mardi.

Le gecko de Christmas Island (Lepidodactylus listeri), et deux autres espèces de lézards, le scinque à queue bleue (Cryptoblepharus egeriae) et le scinque de Christmas Island (Emoia nativitatis) ont été déclassés de la catégorie d'espèces "en danger critique" à celle de d'espèces "éteintes à l'état sauvage" de la liste rouge de l'UICN.

La raison de ces extinctions demeure pour l'instant "une énigme" selon John Zichy-Woinarski, professeur au département de biologie de l'université Charles-Darwin, située à Darwin (nord de l'Australie), cité dans le communiqué de presse de l'UICN.

La population reptilienne de Christmas Island, située au sud de l'île indonésienne de Java, a décliné fortement depuis les années 1970, selon l'UICN.

Des chercheurs suspectent un serpent prédateur introduit sur l'île au milieu des années 1980, ainsi qu'une maladie et des changements de l'écosystème local liés à l'irruption de la fourmi invasive Anoplopepis gracilipes, surnommée la "fourmi folle jaune", d'avoir accéléré la chute de la population de ces reptiles, mais sans en avoir la certitude.

Des populations captives de geckos de Chrismas Island et de scinques à queue bleue existent, grâce à des programmes de conservation. En revanche, un programme similaire pour le scinque de Christmas Island, Emoia nativitatis, a échoué en 2013 et cette espèce a désormais complètement disparu, selon l'UICN.

Cette première alliance environnementale mondiale, créée en 1948 et fédérant des Etats et des ONG, a aussi alerté mardi dans son rapport sur un marsupial d'Australie, l'opossum à queue en anneau, dont le statut sur sa liste rouge est passé de "vulnérable" à espèce "en danger critique".

La population de cette espèce a chuté de 80% ces dix dernières années, en raison du réchauffement climatique et de la sécheresse, selon l'UICN.

L'alliance environnementale avait toutefois aussi des nouvelles encourageantes concernant deux espèces d'oiseaux kiwi de Nouvelle-Zélande, qui grâce à des efforts de conservation ont pu être retirées de la catégorie des espèces menacées, tout en restant "vulnérables".

L'actualisation complète de la liste rouge de l'UICN des espèces en danger devait être présentée mardi à Tokyo.

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