Voyage "Universités européennes": des projets pilotes dès 2019

L'UE va lancer dès 2019 des projets pilotes d'Universités européennes, des réseaux d'établissements permettant d'obtenir un diplôme en combinant des études dans plusieurs pays de l'UE, ont annoncé mardi la présidence bulgare de l'Union et la Commission.

L'exécutif européen veut "lancer des projets pilotes en 2019 et en 2020 dans le cadre du programme Erasmus+", a-t-il annoncé à l'issue d'une réunion des 28 ministres de l'Education à Bruxelles.

Le déploiement complet de l'initiative devrait attendre 2021, après l'expériences des projets pilotes et le prochain cadre budgétaire pluriannuel de l'UE.

Ces Universités européennes, regroupements d'établissements existants, "permettront de renforcer la coopération transfrontière grâce à des stratégies institutionnelles à long terme", souligne la Commission.

"Elles encourageront l'innovation et l'excellence, accroîtront la mobilité des étudiants et des enseignants et faciliteront l'apprentissage des langues. La compétitivité de l'enseignement supérieur européen devrait aussi en sortir renforcée", a ajouté l'institution. 

Un appel d'offres va être lancé à l'automne pour commencer à définir un cahier des charges, et quatre projets pilotes pourraient voir le jour dès la rentrée 2019. L'objectif est d'avoir une vingtaine de ces universités d'ici 2024.

La création de réseaux d'universités européennes fait partie des propositions du président français Emmanuel Macron pour relancer l'UE, soutenue par les 28 lors du sommet social de Göteborg.

"C'est quelque chose d'extrêmement enthousiasmant et qui a été extrêmement vite à l'échelle de l'UE", s'est félicitée la ministre française Frédérique Vidal, dont le pays participe au groupe de travail mis sur pied au sein du Conseil.

Au-delà des financements européens, la France prévoit de consacrer au moins 100 millions d'euros sur 10 ans "pour accompagner l'émergence de ces universités".

Les réseaux pourraient se créer par affinités géographiques, académiques (excellence dans une matière) ou thématiques (énergie, lutte contre le réchauffement climatique...). 

Un réseau doit avoir au moins trois pays impliqués et regrouper trois à six établissements.

Ces réseaux doivent faciliter la mobilité intra européenne non seulement des étudiants, mais aussi des enseignants, des chercheurs et du personnel administratif.