L'heure sera aux retrouvailles à la Praille, mais dans un contexte sensiblement différent que par le passé. Servette, conforté dans ses choix par un début de saison réussi, recevra samedi un Neuchâtel Xamax lanterne rouge dans la peau du favori de cette rencontre de la 6e journée de Super League.
Outre le fait que les néo-promus genevois, quatrièmes d'un classement certes encore très jeune, ont tout intérêt à l'emporter pour véritablement s'installer dans le haut du tableau avant trois semaines de pause en championnat (fenêtre internationale et Coupe de Suisse), ils ont un compte à régler avec les Neuchâtelois.
Le contentieux date de l'exercice 2017/18, quand les deux formations briguaient la première place de Challenge League. Xamax avait fini par largement dominer la compétition en prenant notamment la mesure des Grenat (deux victoires, deux nuls). Mais dans des circonstances qui avaient rendu amer un SFC bien mal payé lors de ces confrontations.
Le rapport de forces s'est clairement inversé en ce début de saison dans l'élite, entre un Servette joueur et performant et un Neuchâtel devant faire face à ses nombreuses limites. Rien n'est toutefois jamais acquis dans cette Super League si serrée et les quelques progrès affichés par l'équipe de Joël Magnin la semaine passée contre Bâle (malgré une défaite 3-0) sont autant d'incitations à la prudence pour Alain Geiger.
Le pragmatisme sédunois
Une chose est certaine, Stéphane Henchoz n'a nullement besoin d'être averti pour prendre de son propre chef toutes les précautions alors que son FC Sion ira dimanche à Thoune. Un déplacement traditionnellement difficile pour les Sédunois.
Les Valaisans sont troisièmes du classement, ayant (enfin) réussi à empoigner le championnat par le bon bout. A l'image de ce qu'il avait réalisé à Xamax la saison dernière, Henchoz mise avant tout sur un état d'esprit irréprochable. «Nous donnons tout sur le terrain et ça, c'est la première chose que le public est en droit d'attendre de son équipe», expliquait le coach dimanche passé, après la victoire 2-1 contre Lucerne.
«Après, bien sûr, les spectateurs paient leur entrée et veulent voir du beau jeu, poursuit-il. Mais ce n'est pas toujours possible. Même dans les grands clubs, ce n'est pas toujours possible. Obtenir du beau jeu est la chose la plus difficile à mettre en place», relevait-il après une prestation esthétiquement mauvaise.
Mais Henchoz et son capitaine Xavier Kouassi s'avèrent être tout aussi pragmatiques que leur président Christian Constantin. «Si on prend les trois points, peu importe la manière», assénait le milieu récupérateur converti en défenseur central.
YB à Lucerne
Or si Sion s'imposait, il pourrait dépasser le FC Bâle – qui le devance de deux points -, lequel recevra Lugano, dimanche également. Rendez-vous dominical aussi pour le leader Young Boys (trois longueurs devant Sion), à Lucerne.
Il n'y aura que quatre rencontres ce week-end, Zurich et St-Gall s'étant déjà affrontés en match avancé le 14 août (2-1 pour le FCZ).