Le FC Sion s'est imposé face au Servette FC (2-0) mercredi soir au stade de Tourbillon. L'état d'esprit combatif valaisan, l'inefficacité servettienne et la surprise Luca Clemenza : voici les trois points à retenir de ce premier derby du Rhône de l'exercice.
On a aimé...
... l'état d'esprit des joueurs du FC Sion malgré une domination marquée des Genevois. En effet, les joueurs valaisans sont allés chercher leur première victoire de la saison (après une défaite et quatre nuls) dans la douleur mercredi soir. Mais ils ont résisté. Si l'entraîneur Fabio Grosso aime voir "une équipe qui joue au ballon", cette dernière a cette fois-ci fait preuve d'une solidité défensive irréprochable sur sa pelouse. Combatifs, solidaires et agressifs à la perte de la balle, les hommes du technicien italien ont tous tiré à la même corde pour repousser les nombreux assauts adverses. La paire défensive - composée de Jan Bamert et de Birama Ndoye - n'a laissé que des miettes aux attaquants grenat. Et quand l'intransigeance des Rouge et Blanc n'a pas suffi, le portier Kevin Fickentscher a fait le job, lui qui s'est fait plaisir avec plusieurs parades déterminantes (13e, 68e, 74e, 76e et surtout 82e). La chance est également venue se mêler à la fête, le tir de Boubacar Fofana trouvant la barre transversale à la 75e minute. Si "la manière n'a pas été très belle" comme l'a avoué Guillaume Hoarau à l'issue de la rencontre, le FC Sion a appris à souffrir et a prouvé qu'il pouvait être uni dans les moments difficiles. Un comportement qu'il faudra garder lors des prochaines sorties. Et si possible dès samedi à Vaduz...
On a moins aimé...
... le manque cruel de réalisme des joueurs du Servette FC. Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé : 24 tirs genevois (!), dont 10 cadrés. Des chiffres qui en disent long sur les difficultés grenat dans la zone de vérité mercredi soir. Même s'il faut reconnaître que la solidité du FC Sion a joué un grand rôle, les joueurs d'Alain Geiger ont passablement été empruntés dans la création et au moment de conclure. Antunes (8e), Imeri (13e), Valls (18e), Kyei (25e) ou encore Fofana (74e, 75e et 78e) - introduit à la 58e et très remuant - ont ainsi eu leur chance sans savoir la saisir. Et que dire des innombrables centres gâchés ou mal négociés, venant tant du couloir droit que gauche. Même si elle a pêché dans le dernier geste, il faut néanmoins reconnaître que la formation servettienne a livré une bonne prestation dans le jeu, mettant le pied sur le ballon dès les premiers instants de la rencontre. Mais "si vous ne marquez pas de but, c'est difficile de revenir", dixit Alain Geiger. Huitième avec 5 points, Servette connaît désormais l'un des aspects à travailler pour pouvoir avancer au classement de la Super League.
Le facteur X
Luca Clemenza. Arrivé à Sion à la fin de l'été en provenance du centre de formation de la Juventus, le jeune italien de 23 ans a frappé fort pour sa première apparition en Super League sous le maillot sédunois. Placé en soutien des deux attaquants Gaëtan Karlen et Guillaume Hoarau, le milieu offensif s'est montré très remuant sur la pelouse de Tourbillon. Il a ainsi multiplié les appels dans le camp genevois en première mi-temps et a souvent mis à mal les quatre hommes (Sauthier, Rouiller, Sasso et Mendy) de l'arrière-garde adverse. Même s'il a parfois encore paru "léger" physiquement, le natif de Cittiglio a parfaitement su répondre à la confiance accordée par son entraîneur, Fabio Grosso, et a notamment pris ses responsabilités. Il a d'abord déposé le ballon sur la tête de Jan Bamert, auteur de l'ouverture du score (15e), avant de livrer un caviar à Jared Khasa sur le second but sédunois (58e). Avec deux passes décisives et grâce à son pied gauche qui a fait des merveilles, Clemenza a réussi ses débuts sous ses nouvelles couleurs et a offert une possibilité supplémentaire à son coach. De bonne augure pour l'avenir.