Au coeur d'une affaire judicio-sportive à rebondissements, Clémence Calvin, accusée de s'être soustraite à un contrôle antidopage, a trouvé les ressources pour signer dimanche sur le marathon de Paris une impressionnante performance. Une performance qui reste toutefois en sursis.
Quatrième en 2h23'41'', Clémence Calvin a largement battu le record de France de la distance de Christelle Daunay (2h24'22'') pour son deuxième marathon seulement après avoir été vice-championne d'Europe à Berlin en 2018. «Je me suis accrochée jusqu'au bout, n'en déplaise à mes détracteurs», a indiqué Clémence Calvin en zone mixte. «Il n'y avait qu'une très faible minorité de personnes malveillantes (...) J'ai le courage de ceux qui tiennent le coup et qui sont plantés comme la Tour Eiffel. Je n'ai peur de rien ni de personne», a-t-elle continué.
Mais son record ne sera peut-être que provisoire: Clémence Calvin reste sous le coup d'une procédure disciplinaire de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Le dossier va maintenant être instruit, ce qui peut prendre plusieurs semaines, avant qu'elle passe devant la commission des sanctions de l'agence.
Elle risque quatre ans de suspension et l'annulation de ses performances réalisées après son infraction si celle-ci est reconnue, donc de son record de France, comme le prévoient le code mondial antidopage et le code du sport en France.