AthlétismeL'IAAF pour la nouvelle législation sur les athlètes hyperandrogènes
ATS
27.6.2018
L'IAAF et son président Sebastian Coe défendent la nouvelle réglementation sur les athlètes féminines hyperandrogènes. Une législation notamment contestée par la Sud-Africaine Caster Semenya.
Sebastian Coe, président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), a défendu la nouvelle réglementation sur les athlètes féminines hyperandrogènes en recevant mardi à Londres une délégation de la Fédération sud-africaine (ASA), vent debout contre une législation qui cible notamment l'une de ses principales vedettes Caster Semenya.
Cette réunion est intervenue une semaine après le dépôt d'un recours auprès du Tribunal arbitral du sport par la double championne olympique du 800 m, demandant au TAS de constater "l'illégalité du règlement" adopté en avril qui oblige les athlètes concernées à faire baisser, avec des médicaments, leur taux de testostérone sous les 5 nanomoles/l de sang si elles veulent participer aux épreuves internationales du 400 m au mile (1609 m) à partir du 1er novembre 2018.
Au cours de son entrevue avec les responsables de l'ASA, Coe a tenu à leur expliquer qu'aucun athlète n'était particulièrement dans le viseur de l'IAAF mais que l'instance se devait de garantir une compétition "juste et compréhensible", selon un communiqué de la Fédération internationale publié mercredi.
"Nous avons besoin de créer des catégories d'épreuves pouvant certifier que la victoire est déterminée par le talent, l'investissement et un dur travail, plutôt que par d'autres facteurs qui ne seraient ni justes ni compréhensibles, comme un énorme avantage physique qu'aurait un adulte sur un enfant, ou un homme sur une femme", a déclaré le dirigeant.
"Nous avons donc besoin de trouver une solution juste pour les athlètes hyperandrogènes souhaitant concourir dans la catégorie dames, ce que permettent les nouvelles règles, basées sur les nouvelles preuves rassemblées par l'IAAF sur le bénéfice que procure un taux élevé de testostérone aux athlètes hyperandrogènes", a ajouté Lord Coe.
Le président de la Fédération sud-africaine (ASA) Aleck Skhosana a de son côté indiqué qu'il "aurait préféré plus de consultations dans l'élaboration de ces règlements".
"Nous défendrons nos athlètes discriminées sur la base de caractéristiques physiques et/ou du sexe", a-t-il également affirmé.