Fanny Smith est à une course de son deuxième globe de cristal en skicross après celui glané en 2013. En tête de la Coupe du monde, la Vaudoise ne devra se méfier dimanche lors des finales à Veysonnaz que de Sandra Näslund, qui accuse 88 points de retard.
Elle en rêve depuis plusieurs mois. A la fin de l'automne, Fanny Smith avouait même que «ce serait vraiment génial de pouvoir remporter le globe en Suisse romande». Ce voeu a tout pour devenir réalité dimanche juste après midi. La Villardoue le mériterait amplement.
Avec ses six victoires cette saison, Fanny Smith est tout simplement la meilleure dans son sport. A 26 ans, elle possède cette expérience nécessaire à la pratique du skicross. Connaître ses adversaires, savoir quand attaquer et quand minimiser les risques, elle est à l'aise sur tous les terrains. Et pour mettre toutes les chances de son côté, la vice-championne du monde est arrivée en Valais lundi avec la ferme intention de ne laisser aucun détail lui échapper.
Surtout que comme le parcours sera utilisé le samedi pour les finales de snowboardcross, la vitesse risque d'être nettement plus élevée le dimanche pour les skieurs. Il faudra donc savoir s'ajuster. En plus de la Vaudoise, trois autres Suissesses s'élanceront sur le parcours valaisan: Sanna Lüdi, Sixtine Cousin et Priscilla Annen. Contrairement aux hommes qui seront 32, les femmes ne seront que 16 au départ.
Huit Suisses au départ
Beaucoup moins de suspense chez les hommes puisque le Français Bastien Midol est certain de repartir avec le globe. Dans le camp suisse, il sera intéressant de voir si Alex Fiva profite de cette dernière course de la saison, à domicile, pour devancer le Tricolore Jean-Frédéric Chapuis.
Ce qui est sûr, c'est que l'équipe masculine de skicross est plutôt bien fournie avec pas moins de huit représentants sur les 32 athlètes engagés. On retrouve ainsi Fiva, Jonas Lenheer, Ryan Regez, Joos Berry, le Vaudois Romain Détraz, le vice-champion olympique Marc Bischofberger, Armin Niederer et Timo Müller.
Avec quatre succès et quatre vainqueurs différents, les skicrosseurs helvétiques ont fait preuve d'une grande homogénéité. Actuel 15e de la Coupe du monde, Romain Détraz espère bien confirmer ses deux podiums de l'hiver en skiant lui aussi «à la maison».
Mais le membre du ski-club de Gryon sait que ce ne sera pas simple de passer les huitièmes de finale, même si «l'émulation au sein de l'équipe pousse tout le monde vers le haut». Encore assez jeune du haut de ses 25 ans, le Vaudois accumule cette expérience indispensable pour qui veut titiller les sommets. «On peut comparer ça aux disciplines de vitesse en alpin chez les hommes, ose Romain Détraz. Ce n'est qu'à force de répétitions que l'on devient meilleur.»
Un accord pour quatre ans
Afin de réduire les coûts, Veysonnaz, qui organisait déjà les épreuves de Coupe du monde de snowboardcross, a demandé à la FIS de pouvoir ajouter le skicross et proposer pour la première fois des finales comme c'est le cas en ski alpin. Bien décidée à s'inscrire dans la durée, la station valaisanne est d'ailleurs heureuse de pouvoir annoncer qu'elle a signé un accord avec la FIS pour la tenue des finales lors des quatre prochaines années.
En termes de logistique, ce ne sont pas moins de 60'000 m3 de neige qui ont été nécessaires à la réalisation du parcours. Le budget s'élève pour sa part à un million de francs. Au sein du comité d'organisation, on s'attend à voir un bon millier de spectateurs.