Progression fulguranteObjectif Top 110 pour Conny Perrin
ATS-Keystone, Valentin Schnorhk
5.9.2018
En faisant son entrée parmi les 150 meilleures joueuses du monde à la WTA, Conny Perrin peut se targuer d'avoir réussi son année 2018. Mais une chose lui manque encore: une qualification pour le tableau final en Grand Chelem. Un défi parmi d'autres pour la Neuchâteloise, qui ne compte pas s'arrêter en si bon chemin.
Tête de série numéro 2 du tournoi ITF de Montreux, la 148e joueuse mondiale a commencé par une victoire 6-1 6-4 mardi au 1er tour devant la Paraguayenne Montserrat Gonzalez. Elle a ensuite profité de sa journée de repos mercredi pour revenir avec Keystone-ATS sur sa progression sans limites. C'est simple, Conny Perrin avait terminé 2017 au 198e rang mondial. Mais elle a encore franchi un cap cette année: "Je suis parvenue à trouver la bonne personne pour mener à bien mon projet, lâche-t-elle, faisant référence à Fabien Marguerat, son préparateur physique et mental. Le fait de croire en son travail et au mien m'a donné une certaine confiance, une motivation. L'entourage fait beaucoup dans une carrière de sportif."
Toujours pas de Grand Chelem
Il n'empêche, à 28 ans, Conny Perrin affiche un parcours atypique. C'est seule qu'elle s'est construite, progressant à son rythme, avec ses moyens. Elle a eu ses entraîneurs, mais elle s'en passe volontiers aujourd'hui. "Même si on a parfois l'impression que la collaboration marche bien, au bout de cinq ou six mois, cela peut coincer, explique-t-elle. Mais avec Fabien, nous sommes dans une bonne continuité." Bien que Marguerat ne soit pas un entraîneur de tennis, la collaboration fonctionne depuis bientôt deux ans.
Cela porte ses fruits pour la Chaux-de-Fonnière. Depuis l'Open d'Australie 2017, celle-ci participe régulièrement aux qualifications des tournois du Grand Chelem. Mais, malgré huit tentatives, elle n'est pas encore parvenue à accéder au tableau final. Elle n'était pas passée loin à Wimbledon cet été, avant d'échouer à l'avant-dernier tour éliminatoire. "Il m'a manqué sans doute quelque chose dans la gestion des émotions, analyse-t-elle aujourd'hui. C'est un domaine dans lequel je dois progresser: trouver l'équilibre entre l'eau et le feu."
Objectif Top 110
Mais Conny Perrin est convaincue que cela finira bien par arriver. "Je ne pense pas qu'il manque grand-chose, estime-t-elle. Je commence à avoir pas mal d'expérience, même si je n'ai pas fait de Grand Chelem en juniors, contrairement à plusieurs filles. Je suis passée par un autre chemin, en faisant les choses par moi-même. C'est peut-être ce qui fait ma force. A partir de là, il faut trouver les solutions, en Grand Chelem comme dans les autres tournois, pour passer un nouveau cap. Je travaille dessus et suis confiante pour la suite."
Cela pourrait être pour l'année 2019. Car la Neuchâteloise a un objectif clair pour cette fin de saison: terminer l'année dans les 110 meilleures joueuses du monde. "Cela m'ouvrirait les portes du tableau final de l'Open d'Australie. Mais je ne me mets pas de pression. Le but est simplement de boucler l'année le plus haut possible." Pour parvenir prochainement dans le Top 100? "Ce n'est pas une question de chiffres. Je ne me fixe pas de limites, je pense que j'ai la capacité pour aller plus haut." Sa progression récente l'atteste.