EspaceLes satellites commencent à rattraper leur retard informatique
AFP
20.3.2019 - 19:05
Une fois qu'un satellite traditionnel est lancé, il reste en général peu ou pas modifiable, tant au niveau du matériel que des logiciels ou systèmes d'exploitation embarqués.
Mais tout comme des technologies sont développées actuellement pour réparer, modifier ou ravitailler en carburant des satellites en orbite afin de rallonger leur durée de vie, les constructeurs de satellites veulent installer des logiciels comparables à ce qu'on trouve dans les smartphones, avec une capacité informatique bien supérieure et la possibilité de les mettre à jour en quelques minutes, au lieu de jours ou semaines.
L'Américain Lockheed Martin a ainsi présenté à des journalistes mercredi, dans ses locaux de Crystal City près de Washington, sa technologie de «satellite intelligent», qu'il installera dans une mission de démonstration à bord de Cubesats (des mini-satellites) qui devrait être lancée d'ici six mois.
Le groupe fait le parallèle avec les smartphones, où il est simple d'ajouter des applications pour ajouter des fonctions.
«Les satellites qui existent actuellement sont durables, capables et précis, mais une fois qu'ils sont lancés, ils ne changent pas beaucoup», a expliqué Maria Demaree, de Lockheed Martin Space. «Nous voulons que les satellites du futur opèrent davantage comme des smartphones».
Au niveau matériel, au lieu d'un seul coeur de processeurs comme aujourd'hui, ils en auront plusieurs. Avec cette puissance informatique démultipliée, le satellite pourra commencer à traiter les données en orbite voire même de façon autonome (intelligence artificielle), alors que le traitement est aujourd'hui réalisé sur Terre. Cela économisera en particulier de la bande passante vers le sol.
Par exemple, selon le groupe, un satellite de communications pourrait être reprogrammé plus facilement pour servir l'Europe de l'Est au lieu de l'Europe de l'Ouest, selon les besoins commerciaux de l'opérateur.
L'armée américaine devrait également être fortement intéressée mais Lockheed n'a pas encore confirmé de client.
Pourquoi cette petite révolution n'est-elle pas intervenue auparavant?
Dans l'espace, tout est plus compliqué en raison de l'environnement extrême.
«Le matériel informatique est très susceptible de s'endommager ou tout simplement de griller», explique Adam Johnson, chef de projet chez Lockheed. «Le matériel ne rattrape que maintenant les capacités qu'on a au sol, de façon à résister aux radiations».
Nouvelle course à la Lune: le satellite terrestre a la cote
Nouvelle course à la Lune: le satellite terrestre a la cote
Edwin «Buzz» Aldrin, l'astronaute de la mission Apollo 11, la connaît bien: aujourd'hui, presque toutes les nations spatiales du monde veulent retourner sur la Lune.
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Il y a peu, les Chinois ont lancé la sonde spatiale Chang'e 4, qui a réussi le 3 janvier 2019 un alunissage inédit sur la face cachée de la Lune.
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Le milliardaire japonais Yusaku Maezawa sera le premier touriste lunaire et le premier client de la compagnie spatiale privée SpaceX.
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Il est fort probable que d'autres drapeaux se mettront bientôt à flotter à côté du drapeau américain.
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Lorsque les nouveaux astronautes arriveront sur la Lune, ils devront d'abord faire le ménage: les missions précédentes ont laissé s’entasser une grande quantité de déchets.
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Les anciens adversaires qu'étaient la Russie et les États-Unis ne sont pas les seuls à être fascinés par la Lune. La Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud, Israël et les Européens envisagent également de s'y rendre.
Marc Atallah présente son «Digital Dreams Festival»
Le nouveau festival dédié à la créativité numérique «Digital Dreams Festival» a été présenté lundi par Marc Atallah et son équipe. Co-produit par l’Université de Lausanne (UNIL), l’événement se tiendra du 6 au 8 septembre sur le site de l’université, entre concerts, performances, ateliers ou encore videomapping monumental. «Ce qui fait la particularité de ce festival, c’est qu’il est bâti avec des acteurs complètement différents les uns des autres» a relevé Marc Atallah, directeur du festival. «On a à la fois une dimension artistique, musicale, de méditation, de débat citoyen ou encore d’expérience de réalité virtuelle.»
29.04.2024
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