Chronique TV «Toujours là pour toi» domine le top suisse de Netflix 

d'Elvire Küenzi

15.2.2021

Créée par Maggie Friedman, la série Netflix « Toujours là pour toi » se base sur le best-seller de Kristin Hannah.
Créée par Maggie Friedman, la série Netflix « Toujours là pour toi » se base sur le best-seller de Kristin Hannah.
SHANE HARVEY/NETFLIX

La nouvelle série de Netflix avec Katherine Heigl et Sarah Chalke, disponible depuis le 3 février dernier, fait un carton en Suisse. Alors, à voir ou à oublier?

Les chroniques la dépeignent comme un plaisir coupable. Elles soulignent son manque d’originalité ou encore le côté ringard de sa réalisation. Et pourtant, les critiques semblent s’accorder sur le fait qu’une fois commencée, on en devient accro! Il fallait donc bien que l’on se fasse notre avis sur «Toujours là pour toi», série qui caracole en tête du classement de Netflix en Suisse.

Qu’est-ce qu’on en pense? La série, comme l’excellente «This Is Us», se déploie sur trois temporalités: 1974, 1982 et 2003. C’est en 1974 que nos deux héroïnes, Tully et Kate alors âgées de 14 ans, se rencontrent et partagent le même rêve de devenir reporters. Les prémisses de leur relation sont savoureuses, emplies de tendresse et de doutes adolescents.

Par la suite, leur duo deviendra inséparable, la puissance de leur lien, évidente. L’acceptation de l’autre, les peines et la joie, les jalousies et les disputes font partie de ce que l’amitié a de plus universel.

Je dois bien avouer que je suis, moi aussi, tombée dans le panneau! On se prend au jeu, les deux protagonistes au caractère opposé sont touchantes dans leurs déboires amoureux et familiaux. Tully est devenue une star de la télé tandis que Kate reprend le chemin du travail après avoir élevé sa fille. Toujours un peu dans l’ombre de son amie, elle incarne la mère de famille qui s’est oubliée, manquant d’estime d’elle-même et maladroite. Tully est flamboyante, sexy, célèbre, mais sa solitude la rend fragile et triste.

Malgré un côté «too much» assumé, trop de perruques, trop de maquillage et trop de retouches image pour donner un coup de jeune aux actrices, les épisodes sont efficaces et se laissent dévorer d’une traite, principalement grâce aux deux interprètes. On était particulièrement ravie de retrouver Sarah Chalke, notre adorable et délurée Elliot de la série «Scrubs».

Un bonbon acidulé qui, sous ses airs un peu superficiels, aborde (un peu rapidement toutefois) des thèmes importants comme le viol, le divorce, l’éducation, la toxicomanie ou encore l’homosexualité.

En assistant au développement de cette amitié, on se pose néanmoins quelques questions légitimes: jusqu’où tiendra-t-elle? Qu’est-on capable de supporter pour notre meilleure amie?

À voir si la série répond, dans une prochaine saison, à ces épineux questionnements.

Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
Retour à la page d'accueil