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Chronique TV «Chorus»: immersion au cœur des coulisses de l'émission
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22.11.2018
Samedi 17 novembre avait lieu la première de «Chorus», la nouvelle émission proposée par la RTS et présentée par Jonas Schneiter. Le concept? Des chorales se mesurent en chansons afin d’être sélectionnées et participer à la finale du 1er décembre prochain. Entre vocalises et confidences, nous nous sommes infiltrés, en avant-première, dans les coulisses du show musical.
Une scène en forme d’arène éclairée par de puissants spots rouges: le dispositif mis en place est à la hauteur de l’événement… C’est là que, pour la première fois, vont s’affronter six chorales sélectionnées à travers toute la Suisse romande. Pour orchestrer ce spectacle qui se veut bon enfant et «proche de la culture suisse»: Jonas Schneiter, ancien animateur du jeu «C’est ma question». Côté jury, Marc Aymon et Alizé Oswald (du groupe Aliose), ainsi que les téléspectateurs dont les votes comptent pour moitié, et que les chanteurs devront donc parvenir à séduire en chansons. Ce premier opus est en outre parrainé par Laurent Voulzy qui se réjouit de participer. «J’aime beaucoup les chœurs, j’en écoute d’ailleurs souvent le matin. Ils sont très présents, ici, en Suisse», remarque la star de la chanson française.
Ce concept de concours de chorales à la TV se veut pourtant inédit, authentique, imaginé dans un esprit «fédérateur», bien loin des autres émissions françaises de télécrochet, nous confie à son tour le producteur de l’émission, Julian Nicole-Kay. «On avait en fait besoin de trouver un programme qui rassemble, notamment après la votation du 4 mars (l’initiative «No Billag», finalement rejetée, ndlr). Et puis, il se place aussi dans la continuité de la précédente émission «Un Air de Famille», qui était déjà l’antithèse des «talent shows» du type «The Voice»… On s’est dit qu’il y avait autre chose à faire».
Hâte et stress à l’unisson
Derniers ajustements des tenues et retouches maquillage… A quelques minutes du début de l’émission, côté coulisses, le stress bat son plein, c’est l’effervescence. Des rires nerveux, mais aussi des vocalises en guise d’ultimes répétitions avant d’entrer dans l’arène. Certes, la pression est palpable chez tous les candidats, mais lorsque le coup d’envoi est donné, c’est bien l’excitation de cette première expérience télévisuelle qui l’emporte. «On va devoir chanter avec des micros, faire des chorégraphies. La préparation a été longue, mais là, ça va passer très vite, comme un éclair… alors on va essayer de profiter au maximum!», se réjouit l’une des chanteuses girly du groupe rétro The Postiche. Lui aussi croisé derrière l’épais rideau qui sépare la scène des coulisses, le chanteur Marc Aymon est prêt quant à lui à endosser le costume de juré: «Je suis très enthousiaste. J’espère que ça va être pop, et que les prestations vont être aussi ambitieuses que ce décor impressionnant, avec ces musiciens live…»
Place au show!
20h10. Les projecteurs s’allument et Jonas Schneiter, fringuant, entre en scène. Le maître de cérémonie promet une soirée exceptionnelle en compagnie des meilleures chorales de Suisse romande. Le spectacle s’ouvre avec Laurent Voulzy, accompagné des chœurs en lice, pour son célèbre «RockOllection», un avant-goût qui swingue avant que la compétition ne démarre réellement.
Lausanne, Vésenaz, Saillon, Estavayez-le-Lac, Neûchatel… les six ensembles sélectionnés pour cette première des trois émissions «Chorus» arrivent de partout mais seront réunis ce soir par cette même passion du chant à plusieurs. Pop, gospel ou plus rock… Les chansons choisies pour l’occasion sont populaires, issues de répertoires variés, et sciemment adaptées à la polyphonie. Et pour agrémenter le tout, des chorégraphies ont soigneusement été mises en scène. L’essentiel, pour ces ensembles qui ne se ressemblent pas, sera finalement d’affirmer leur singularité, et de transmettre une énergie communicative. Pour tous, quels que soient les âges – et parfois les niveaux –, un seul mot d’ordre: le plaisir de chanter ensemble, plus que la compétition. «Il ne faut pas se comparer au autres. On est venus pour participer, pas forcément pour gagner», admettent Fiona, Cléa et Lucie de Cœur de mon chœur.
«Il y a eu des meilleures versions pendant les répétitions...»
Malgré cette atmosphère de franche camaraderie, le spectacle reste un concours. Et vient donc l’annonce du verdict tant redouté… Parmi les chœurs qui remportent les faveurs du jury et des téléspectateurs, on retiendra le style atypique – Barbershop version filles – des vamps de The Postiches, avec un medley de titres variés qui, tantôt romantiques, tantôt coquins, explore – comme elles aiment à la revendiquer – les multiples facettes de la féminité. Représenté par une bande de jeunes Lausannois, l’urban gospel de One Step, – à mi-chemin entre le funk, le hip-hop et le rock – est quant à lui parvenu à transmettre son rythme soul et ses «good vibes».
Au moment de l’autocritique, certains restent cependant mitigés. «Il y a eu des meilleures versions pendant les répétitions. Là, il y avait des imperfections, un tempo pas toujours maîtrisé… Mais globalement, l’énergie était là; ça passe vite, et ça, c’est bon signe!», relativisent Tiary et Benoît de One Step, qui promettent une petite sélection de gospels revisités pour la finale – qui exigera cette fois des interprétations «a cappella».
Enfin, Chœur de mon cœur, une palette d’une vingtaine de chanteurs âgés de 18 à 30 ans, a lui aussi réussi à convaincre, avec son interprétation d’un «Tous les mêmes» (Stromae) tout en chorégraphies. Les trois chorales ouvrent donc le bal des qualifiés qui se retrouveront le 1er décembre sur scène, face aux trois groupes sélectionnés ce samedi 24 novembre.
Retrouvez la 2e émission «Chorus», ce samedi 24 novembre, à 20h10, en direct sur RTS1. Avec Swisscom TV Air, vous profitez gratuitement de Swisscom TV sur votre ordinateur, votre tablette et votre Smartphone. Ainsi, vous pouvez regarder Swisscom TV, vos enregistrements inclus, où que vous soyez.
Les bonnes raisons de regarder RTS1!
Jonas Schneiter en images