Louise Bourgoin joue le rôle d'une interne en pleine crise des hôpitaux.
Louise Bourgoin sur le tournage d'«Hippocrate».
«Hippocrate», une série sur le monde hospitalier.
Comme son personnage dans la série, Louise Bourgoin est déterminée.
Louise Bourgoin: «Je n’imaginais pas à quel point cet amour serait fort!»
Louise Bourgoin joue le rôle d'une interne en pleine crise des hôpitaux.
Louise Bourgoin sur le tournage d'«Hippocrate».
«Hippocrate», une série sur le monde hospitalier.
Comme son personnage dans la série, Louise Bourgoin est déterminée.
Louise Bourgoin revient sur la chaîne qui l’a faite connaître dans une création originale adaptée du film «Hippocrate». Dans cette série très naturaliste sur les difficultés du monde hospitalier, elle campe le rôle d’une interne sévère. Une partition complexe que l’actrice maîtrise avec grâce. Pour Bluewin, elle parle du tournage de la série et de sa récente maternité.
Vous avez tout de suite voulu ce rôle?
Oui! Je savais déjà que j’avais affaire à un très grand metteur en scène. J’avais adoré ses films «Hippocrate» et «Médecin de campagne». Et puis ce qui m’a beaucoup plu chez Chloé, mon personnage, c’est sa complexité. Le fait qu’elle soit austère de prime abord alors qu’en fait elle a beaucoup de secrets et de failles… Il y avait une densité très forte dès la lecture. Surtout j’étais assez troublée. J’ai trouvé qu’elle me ressemblait beaucoup. J’ai des façons d’être similaires. On a le même caractère : autoritaire, jusqu’au-boutiste… C’est vraiment troublant parce que le réalisateur, Thomas Lilti ne me connaissait pas! Il a juste eu une pressentiment me concernant…
«On a vu des femmes accoucher sur le parking, des anciens malades sont venus jouer les malades...»
C’est une femme dure, qui a souffert et qui semble s’être forgé une grosse carapace... Dans quoi avez-vous puisé pour appréhender le rôle? Comment avez-vous endossé la blouse de Chloé?
C’était un tournage tellement long que l’on ne se sépare plus du personnage. On est en immersion. On était dans cet hôpital confrontés au quotidien. On a vu des femmes accoucher sur le parking, des anciens malades sont venus jouer les malades à nouveau pour nous, de vraies infirmières venaient nous montrer les gestes… Alors j’ai vraiment fusionné avec le rôle.
C’est un rôle qui demande beaucoup de préparation, notamment pour maîtriser les gestes du médecin. C’était un défi effrayant?
On répétait les gestes avant et entre chaque prise avec des professionnels. Et Thomas aussi nous a beaucoup montré les gestes. C’était important pour lui qu’on soit précis même si on ne voyait pas le geste à l’écran. Ça m’a beaucoup aidée à me concentrer, à lâcher la psychologie, à être moins dans ma tête. Le texte sortait naturellement, ça laisse peu de place à la composition, on était beaucoup nous-mêmes.
«C’est un des rôles les plus marquants que j’ai pu jouer.»
Qu’est-ce qu’il vous reste de ce rôle?
Énormément de choses! C’est un des rôles les plus marquants que j’ai pu jouer. C’est un rôle profond, ce personnage à beaucoup de strates et de densité. Elle a aussi une sorte de folie dans sa volonté de ne jamais s’arrêter alors que sa vie est en jeu, une sorte de déni. Et puis la série parle de ces héros du quotidien qui donnent leur vie pour les autres alors qu’on est dans une société très individualiste.
La dimension sociale d’un projet, jouer des personnages engagés, ça vous plaît?
Bien sûr. On en a beaucoup parlé sur le tournage et je suis très fière d’y participer. Fière que la série puisse ouvrir un débat, qu’elle montre qu’il y a une vraie crise des hôpitaux en France. Thomas dit toujours «on reconnaît une société à ses prisons et ses hôpitaux». Dans chaque épisode on voit qu’il y a une volonté de rentabilité qui est obscène par rapport aux enjeux liés aux patients. J’étais tellement admirative des infirmières, des aides-soignants, des médecins… On était tous très fiers de les représenter.
«Mon fils avait 18 mois, il ne faisait pas ses nuits.»
Vous étiez toute jeune maman au moment du tournage. Vous avez cherché dans ces nouvelles émotions pour construire le rôle de Chloé? La fatigue, une autre approche du corps…
Je n’ai rien eu à chercher! Mon fils avait 18 mois, il ne faisait pas ses nuits. Je partais de chez moi à 5h30 et je revenais à 22h. Thomas nous voulait bruts, on n’a pas de maquillage. Chloé est un personnage assez marqué physiquement. Alors cette fatigue, c’était parfait pour le rôle.
Ça ne fait pas pas peur en tant qu’actrice d’être complètement au naturel?
Au contraire! J’ai déjà fait d’autres films sans maquillage et je crois que c’est important pour les metteurs en scène. Je viens de la télévision, on a pu beaucoup me voir maquillée, un peu travestie… Ils veulent être débarrassés de tout ça et moi ça me libère beaucoup. Je n’ai pas besoin de tous ces artifices. En plus je déteste les retouches maquillage et coiffure sur les tournages, ça me déconcentre. Et vous savez, Thomas nous a montré des passages de la série américaine «Urgences» pour qu’on voie ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas. Alice Bélaïdi et moi on a été choquées de voir que les filles avaient du rouge à lèvre et des brushings impeccables même en séance de réanimation. C’est grotesque!
«Avant d’être mère je n’imaginais pas ça du tout. Pas à ce point.»
Vous aviez déjà joué des rôles de mères, maintenant que vous l’êtes, est-ce que vous envisagez ces rôles différemment? Est-ce que la maternité fait de vous une autre actrice?
Certainement. Je n’imaginais pas à quel point cet amour serait fort. Ça m’a permis dans des comédies auxquelles j’ai participé depuis que je suis maman, d’aller très loin dans le débordement affectif. J’avoue qu’avant, je n’aurais jamais osé allé jusque-là. On est ridicule, vu de l’extérieur, quand on est avec son bébé. On est fou! Y'a aucune limite. Avant d’être mère je n’imaginais pas ça du tout. Pas à ce point. Avant c’était un point d’interrogation… Ça m’a complètement libérée et ça me sert très certainement dans mon métier d’être mère aujourd’hui.
Souvent, pour la médecine, on parle de vocation. Est-ce que jouer la comédie c’en est une pour vous?
Ça l’est devenu mais ce n’était pas du tout écrit. Je me destinais à une carrière plutôt de dessinatrice, j’ai fait les Beaux Arts. Je n’ai pas tout de suite pris du plaisir à jouer. J’ai pris un peu de temps à trouver mes marques. J’ai tout de suite eu des propositions de premiers rôles et quand on n’a aucune formation, l’expérience est très très éprouvante. Mais aujourd’hui je vis ça avec beaucoup plus de plaisir, de façon plus épanouie. Et surtout pendant le tournage d’«Hippocrate». En 6 mois on a le temps de proposer des intentions de jeu, d’approfondir.
Vous vous retrouvez dans l’ambition du personnage de Chloé dans la série?
Oui mais pas en tant qu’actrice. Ce n’est pas concernant des ambitions de carrière. Mais pour tout, dans la vie, je suis assez obsessionnelle et volontaire. Moi aussi je suis un peu comme un bélier, à foncer dans le tas. Elle est un peu bourrin et moi aussi. En revanche, elle, elle prend mille décisions à la seconde et elle doute moins que moi… Et puis elle sauve des vies! J’aurais aimé avoir cette ambition.
Quels sont vos projets?
Je tourne deux films d’auteurs à partir du printemps prochain et on tourne la saison 2 d’«Hippocrate» en novembre prochain.
Et vous arrivez à vous poser un peu?
On a fini de tourner en mai dernier et là j’ai pris le temps de me poser. J’ai la chance d’avoir cette passion «plastique» pour m’occuper et mon fils aussi. Je rattrape le temps perdu parce qu’effectivement je l’ai vu très peu pendant le tournage. Je profite de mon fils et je dessine. Je fais beaucoup de pâte à modeler en ce moment du coup! (rires)
«Hippocrate» est à retrouver depuis le lundi 26 novembre 2018 à 21h10 sur Canal+. Avec Swisscom TV Air, vous profitez gratuitement de Swisscom TV sur votre ordinateur, votre tablette et votre Smartphone. Ainsi, vous pouvez regarder Swisscom TV, vos enregistrements inclus, où que vous soyez.
Les pires méchants des séries télévisées
Les pires méchants des séries télévisées
Elle a fêté ses 85 ans ce 23 mai et le rôle de sa vie, elle l'a décroché dans les années 80, dans la série «Dynastie»: des millions de téléspectateurs à travers le monde ont adoré détester Joan Collins (à droite), qui incarnait à l'époque l'odieuse Alexis Colby. Cependant, elle n'est pas la seule star de série télévisée à avoir conquis le cœur du public malgré ou grâce à sa perfidie. Dans cette galerie, vous découvrirez les 20 plus grands salopards, crapules et intrigants de tous les temps.
20e place: le professeur Moriarty dans «Sherlock». De quoi a besoin un détective de génie comme Sherlock Holmes pour véritablement briller? D'un adversaire à sa hauteur. Dans la série «Sherlock», produite par la BBC et primée à de multiples reprises, c'est Andrew Scott qui remplit cette fonction: il incarne le professeur Moriarty, un cerveau criminel d'envergure, surnommé le «Napoléon du crime» dans le roman d'Arthur Conan Doyle. Une vraie crapule sans aucun scrupule.
19e place: Pablo Escobar dans «Narcos». Il était impitoyable, brutal et plein aux as. Personne ne se frottait délibérément à Pablo Escobar, le baron de la drogue le plus puissant des années 80, à moins d'être convaincu d'avoir plus de poils sur le torse que l'homme qui commanditait des meurtres aussi froidement qu'il distribuait des pots-de-vin ou commandait un café. Wagner Moura a incarné avec brio ce personnage tristement célèbre de l'histoire contemporaine dans la série Netflix «Narcos» pendant deux saisons.
18e place: Victoria Grayson dans «Revenge». Comme le trahit son titre, la série américaine «Revenge» raconte une histoire de vengeance. Une jeune héroïne rentre chez elle, dans les Hamptons, et souhaite se venger des responsables de la mort de son père. Dans son collimateur: la belle matriarche Victoria Grayson. Madeleine Stowe a interprété cette sublime intrigante à la perfection. En 2012, son rôle lui a même valu une nomination aux Golden Globes.
17e place: Tyrell Wellick dans «Mr. Robot». Si la série Amazon «Mr. Robot», qui raconte l'histoire d'un hacker de génie, a reçu un si bon accueil en 2015, c'est également grâce à lui. L'acteur suédois Martin Wallström incarne la crapule Tyrell Wellick, un grand technicien qui a décidé de vendre son âme au diable, avec une malveillance inouïe. Son univers est celui de la consommation excessive, des grands groupes et des promesses de guérison capitalistes. Un nihiliste obscur de la trempe des méchants d'une froideur extrême que l'on retrouve dans «American Psycho», «Matrix» ou encore «Momo».
16e place. Raymond «Red» Reddington dans «The Blacklist». Un criminel et ancien militaire recherché dans tout le pays se promène tranquillement dans le hall d'accueil du siège du FBI et propose son aide contre l'immunité. C'est ainsi que commence la série criminelle américaine «The Blacklist». On ne sait toujours rien des intentions de Raymond «Red» Reddington. Mais elles sont certainement loin d'être honorables. «Red est un mauvais gars», a confié James Spader au sujet de son personnage, particulièrement populaire aux États-Unis: «Ne vous faites pas d'illusions! Même s'il se montre gentil avec les vieilles dames.»
15e place: Clarissa von Anstetten dans «Verbotene Liebe». Isa Jank y a incarné la garce allemande par excellence pendant sept ans avant de quitter la série ARD en 2001. Passionnée, elle donnait du piquant à l'histoire et se plaisait à comploter et à manipuler la haute société de Düsseldorf. L'actrice a réintégré la série en 2011, reprenant le rôle de la comtesse Clarissa von Anstetten. Elle nous avait manqué. «Les crapules sont les personnages les plus divertissants», a déclaré avec justesse Isa Jank. Des propos qu'a également tenus son homologue masculin…
14e place: Hans-Joachim «Jo» Gerner dans «Gute Zeiten, schlechte Zeiten». Ce qu'était Clarissa von Anstetten dans «Verbotene Liebe», le professeur Hans Joachim «Jo» Gerner l'est toujours dans «Gute Zeiten, schlechte Zeiten» (RTL): la plus grande ordure de la télévision allemande. Wolfgang Bahro incarne diaboliquement bien l'intrigant avocat qui sait distribuer, mais également empocher: «Ce n'est pas pour rien que parfois on m'appelle le J.R. de la télévision allemande. Je trouve ça super. Les méchants sont toujours les rôles les plus attrayants.» Ce qui vaut pour ces caïds de la télévision allemande vaut également pour leurs modèles américains. Mais nous en parlerons plus tard…
13e place: l'homme à la cigarette dans «X-Files». Fumer tue! Et il arrive que la nicotine noircisse non seulement les poumons, mais également l'âme. En tout cas, dans la série culte «X-Files», l'homme à la cigarette (William B. Davis) est le plus sombre de tous les personnages: un spécialiste de la conspiration et un lobbyiste de la mort. Il aurait même participé aux meurtres de JFK et Martin Luther King. Malgré son cancer, l'homme à la cigarette a survécu et a fait son grand retour lors de la reprise de la série en 2016. Même s'il ressemblait alors davantage à un Robinson Crusoé qui se serait échoué sur une île volcanique.
12e place: Bob dans «Twin Peaks». Le visage le plus horrible la série culte américaine «Twin Peaks» n'appartient pas à un acteur expérimenté: Frank Silva travaillait en tant qu'accessoiriste pour la production lorsque dans un moment d'inattention, son visage est apparu dans un miroir. Un moment fantomatique qui a spontanément amené le réalisateur David Lynch à donner le rôle de Bob à Frank Silva: c'est ainsi que s'appelle l'esprit malfaisant qui hante les habitants de Twin Peaks et les incite à faire des choses terribles.
11e place: Henri VIII dans «Les Tudors». Ne pas perdre la tête, c'est tout ce qui compte! Voilà ce que se disaient probablement les sujets (et les femmes) d'Henri VIII lorsqu'ils faisaient face à leur monarque. Jonathan Rhys Meyers (scène avec Natalie Dormer) aurait répandu la même terreur sur le tournage de la série historique «Les Tudors». C'est avec une grande lubricité, l'obsession du pouvoir et un soupçon de folie que l'Irlandais excentrique, connu pour ses frasques alcoolisées et ses accès de colère, a incarné l'enfant terrible de la maison royale britannique (1491-1547), qui aimait envoyer ses épouses au couperet, pendant quatre saisons. Un jour, un journaliste lui a demandé s'il était heureux de pouvoir se défaire de ce rôle éprouvant après sa journée de tournage: «Je suis toujours Henri! Je ne quitte jamais mon rôle!» Il y a de quoi se poser des questions.
10e place: Bernd Stromberg dans «Stromberg». Avec sa petite barbe noire, son machisme insipide et son agaçant désespoir, il a longtemps été la plus grande crapule de la nation allemande: Bernd Stromberg, l'intrigant dur à cuire de la compagnie d'assurance Capitol. Pour beaucoup, la série «Stromberg» était le reflet des frustrations qu'ils vivaient au bureau au quotidien. «Je connais des personnes qui n'arrivent pas à regarder un épisode complet», a un jour déclaré l'acteur principal Christoph Maria Herbst au sujet de la série qui l'a rendu célèbre, une production interrompue en 2012: «Car entre une diarrhée et une poussée d'herpès, ils se disent: "Demain, je dois retourner au bureau, je n'en peux plus."»
9e place: Alfred Tetzlaff dans «Ein Herz und eine Seele». Dans les années 70, aucune série n'a été plus populaire en Allemagne que «Ein Herz und eine Seele», de Wolfgang Menge. Et c'est en grande partie grâce à lui: le petit bourge envieux Alfred Tetzlaff, qui déclamait en staccato des tirades réactionnaires contre les «bonnes femmes», les «socialistes» et les «émigrés» comme s'il s'agissait de feux d'artifice. À l'époque, l'approche critique et ironique de la série n'avait pas plu à tout le monde. Ainsi, l'acteur Heinz Schubert avait été qualifié d'«antisémite», d'«ennemi de la nation» ou encore de «bombe explosive de la droite contre le gouvernement». À l'époque, l'interprète d'«Ekel Alfred» avait déclaré: «Merci pour ces comparaisons. C'est la preuve que j'ai fait du bon travail.»
8e place: le docteur Gregory House dans «Dr. House». Un sauveur qui n'aime pas les gens. La série médicale «Dr House» (disponible en DVD) s'appuie sur une idée singulière, qui a pourtant conquis des millions de fans à travers le monde. Avec Gregory House, un médecin misanthrope de génie, Hugh Laurie a créé un drôle de personnage qui a écrit une page de l'histoire de la télévision. La série a pris fin en 2012, au bout de huit saisons.
7e place: «T-Bag» dans «Prison Break». Ce ne sont pas les individus louches qui manquent dans la série à haute tension «Prison Break». Pas étonnant quand on sait que la première et meilleure des saisons de la série se déroule presque exclusivement derrière les barreaux. Cependant, l'un d'entre eux s'est particulièrement démarqué: meurtrier, violeur, pédophile et raciste à l'esprit tordu, «T-Bag» était de loin le pire détenu de la prison. Robert Knepper a incarné ce monstre avec tant de passion et de drôlerie qu'il a réussi à en faire l'un des personnages préférés du public. L'acteur, un père de famille aimant en privé, a déclaré qu'un jour, des femmes particulièrement angoissées s'étaient mises à crier en l'apercevant.
6e place: M. Burns dans «Les Simpson». Le visage du capitalisme a les dents en avant et le teint jaunâtre. Cependant, la «jaunisse» n'a rien d'exceptionnel dans l'univers des héros de Springfield. Charles Montgomery Burns, en revanche, est loin d'être un personnage ordinaire: avec ses nombreux défauts physiques, ce milliardaire avare et avide est l'incarnation même de l'envie et de la malhonnêteté dans les «Simpson». Autrement dit, il est indispensable.
5e place: Le roi Joffrey dans «Game of Thrones». Au milieu de tous les types mal dégrossis qui commettent leurs méfaits dans la série fantastique «Game of Thrones», il fait l'effet d'un écolier. Mais ce ne sont que des apparences. Ne dit-on pas que la vraie méchanceté vient de l'intérieur? «Dans certaines scènes, je fais des choses horribles sans la moindre raison», a un jour déclaré l'acteur Jack Gleeson au sujet de son personnage profondément malveillant, le roi Joffrey. En voilà une observation particulièrement pertinente.
4e place: Alexis Colby dans «Dynastie». On l'appelait «la garce». Un titre honorifique que Joan Collins a clairement mérité. Ainsi, pendant huit ans, elle a joué le rôle d'une intrigante vengeresse et malveillante dans la série «Dynastie». Le nom complet de cette antihéroïne mal crêpée est presque aussi long que la liste de ses infamies: Alexis Morell Carrington Colby Dexter Rowan. En privé cependant, Joan Collins n'a rien d'une garce: «Je pense être loyale, honnête et je déteste les crétins!»
3e place: Frank Underwood dans «House of Cards». Kevin Spacey a incarné l'homme politique sans scrupule Frank Underwood, qui finira par être élu à la présidence des États-Unis, dans les cinq saisons d'«House of Cards». Suite aux révélations de l'automne dernier, huit membres de la série ont accusé l'acteur d'agressions sexuelles, et à son renvoi par Netflix, on ne peut s'empêcher de se demander si Kevin Spacey jouait véritablement un rôle de composition.
2e place: Walter White dans «Breaking Bad». Bryan Cranston a bien résumé la macabre fascination suscitée par «Breaking Bad». Dans le cadre d'une interview accordée à la fin de la série, un journaliste lui a demandé s'il croyait personnellement au mal: «Il existe à côté du bien, et il se cache en chacun de nous.» Son personnage, le professeur de chimie Walter White, est donc l'un d'entre nous. Un homme honnête qui, après un cancer, se métamorphose en baron de la drogue sans scrupule. Probablement la transformation la plus incroyable qu'un héros de série ait jamais subie.
1re place: J.R. Ewing dans «Dallas». Il fait partie des personnages les plus célèbres de la planète. Et s'il est devenu mondialement connu, c'est grâce à ses agissements de fripouille. Larry Hagman était J.R. Ewing, l’un des piliers de la série «Dallas». Elle a été diffusée pour la première fois en 1978 et ses 378 épisodes ont contribué à faire de J.R. l'ennemi public numéro un dans la tête des téléspectateurs de la planète entière. «Ce n'était pas une mauvaise personne», s'était un jour rappelé Larry Hagman, qui nous a quittés en 2012, alors qu'il évoquait le rôle de sa vie. «C'était un magnat du pétrole.» Pour nous, J.R. Ewing n'en reste pas moins la plus grande crapule télévisée de tous les temps.
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