Coronavirus Aucun répit du SARS-CoV-2 aux Etats-Unis

ATS

7.5.2020 - 07:05

Avec plus de 73'000 morts aux Etats-Unis, la pandémie due au coronavirus est «pire» que l'attaque sur Pearl Harbor et les attentats du 11 septembre, a affirmé mercredi le président américain. Le pays a encore enregistré plus de 2000 décès supplémentaires en 24 heures.

«Ce fut l'attaque la pire à laquelle notre pays a jamais été confronté. C'est pire que Pearl Harbor», a déclaré Donald Trump en évoquant l'attaque surprise du Japon contre la base militaire américaine à Hawaï en 1941, qui avait poussé les Etats-Unis à entrer dans la Seconde Guerre mondiale.

«C'est pire que le World Trade Center», a-t-il ajouté, en référence aux attentats du 11 septembre 2001, qui ont fait près de 3000 morts. Le président américain s'en est encore pris à la Chine, berceau de la pandémie, en estimant que «cela n'aurait jamais dû arriver».

Invectives

Pékin et Washington ont continué leurs échanges d'invectives. Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a de nouveau affirmé disposer de «preuves significatives» que le Covid-19 s'était propagé depuis un laboratoire de Wuhan, dans le centre de la Chine, même s'il a admis n'avoir «pas de certitudes».

Le matin même, le pouvoir chinois avait catégoriquement rejeté ces accusations, de même que l'idée – avancée par Washington et soutenue par plusieurs pays occidentaux – d'une enquête internationale.

Depuis son apparition officiellement déclarée en décembre à Wuhan, le nouveau coronavirus a fait plus de 260'000 morts dans le monde, selon un bilan très certainement sous-estimé. Il a contraint plus de la moitié de l'humanité à rester confinée.

Les Etats-Unis, pays le plus touché, ont encore déploré plus de 2000 morts mercredi, avec un bilan de plus de 73'000 décès au total. Les autres pays les plus affectés sont le Royaume-Uni (30'076 morts), l'Italie (29'684), l'Espagne (25'857) et la France (25'809).

Enfants américains sous-nutris

Les mesures de restriction imposées aux Etats-Unis ont un effet sur la nutrition des enfants, selon un rapport publié mercredi par un cercle de réflexion américain, la Brookings Institution. Près d'un enfant sur cinq n'y mange pas à sa faim depuis le début de la pandémie due au coronavirus.

Le centre de réflexion a analysé les résultats de deux études nationales menées récemment pour mesurer l'impact de la crise du Covid-19 dans le pays. Dans l'une de ces deux études, 17,4% des mères d'enfants de 12 ans et moins interrogées disent ne pas pouvoir suffisamment nourrir leur progéniture par manque d'argent.

«Il est évident que les enfants les plus jeunes souffrent d'insécurité alimentaire à un degré sans précédent à l'époque contemporaine», note Lauren Bauer, qui a compilé le rapport pour la Brooking Institution. «L'insécurité alimentaire des foyers comptant des enfants de 18 ans et moins a augmenté de 130% par rapport à 2018», appuie-t-elle.

Repas sautés et portions réduites

Certains parents, alerte la chercheuse, sont contraints de réduire les portions dans les assiettes, voire carrément de faire sauter des repas à leurs enfants. En cause notamment: l'interruption de programmes de distribution de repas dans les écoles, fermées à cause de la pandémie, explique-t-elle. Elle appelle les autorités à venir en aide à ces populations défavorisées.

Au moins 30 millions d'Américains ont fait une demande d'allocation chômage depuis le début de la pandémie. Le taux de chômage du mois d'avril, qui doit être annoncé vendredi, pourrait approcher les 20%, un niveau jamais atteint dans le pays depuis la grande dépression des années 1930.

Les Etats-Unis ont enregistré au total plus de 1,2 million de cas de nouveau coronavirus, pour près de 73'000 décès, selon le comptage, actualisé en continu, de l'université Johns Hopkins.

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