Défilés de robes en chocolat ou démonstrations virtuoses de chefs étoilés, le salon du chocolat ouvre mercredi à Paris sous les paillettes pour le bonheur des gourmands, mais dans un contexte de bras de fer exceptionnel entre les producteurs de cacao et les industriels.
Parrainé par Dominique Ouattara, l'épouse du président de Côte d'Ivoire, premier pays producteur de cacao du monde, le salon, qui a contribué à starifier une génération de maîtres-chocolatiers et pâtissiers français, s'adresse d'abord aux amateurs de chocolat et «chocoholics» de tous âges.
Vitrine du «luxe accessible» depuis sa première édition à Paris en 1995, le salon, décliné dans de nombreux autres pays, a tenté de servir de trait d'union entre la gourmandise des consommateurs occidentaux et les petits planteurs, dont beaucoup vivent sous le seuil de pauvreté de 1,20 dollar par jour, selon les chiffres de la Banque Mondiale.
«Cette année, nous avons voulu mettre l'accent sur l'importance des pays producteurs de cacao qui seront tous présents, de la Côte d'Ivoire à l'Indonésie en passant par le Ghana ou l'Amérique du sud», a indiqué à l'AFP Sylvie Douce, fondatrice et organisatrice du salon. «Le salon, c'est plutôt la réjouissance, mais le fait d'inviter Mme Ouattara est symbolique, cela veut dire que les pays producteurs veulent exister et nous voulons montrer leur importance.»
Mercredi soir seront ainsi récompensés les meilleurs producteurs de l'année: ils recevront un «International Cocoa Award» décerné par le salon, allié au centre de recherche Cirad et à l'ONG Biodiversity international.
Le salon ouvre cette année dans un contexte exceptionnel de confrontation entre les deux premiers producteurs, la Côte d'Ivoire et le Ghana, qui représentent 60% de la production mondiale de cacao, et les négociants de cacao et industriels mondiaux du chocolat, qui avaient tendance à garder la valeur ajoutée pour eux.
En juin, ces deux pays ont suspendu plusieurs semaines la vente des récoltes 2020/21 pour tenter d'imposer aux marchés et aux multinationales un prix minimum plus rémunérateur et moins lié à la volatilité des cours, qui ne soit pas en-deçà de 2.600 dollars la tonne.
«Un moment important»
Après des semaines de pression, de nombreux géants du secteur, dont les groupes suisses Barry Callebaut et Nestlé, ont accepté de payer un différentiel de revenu décent (DRD, nom donné à un mécanisme de soutien aux planteurs), à la suite d'annonces faites lors d'une réunion de la Fondation mondiale du cacao (forum qui réunit les multinationales) à Berlin la semaine dernière.
«Malgré cette hausse du prix plancher, les prix restent encore trop bas pour avoir un niveau de vie convenable en Côte d'Ivoire», relativise Fatah Sadaoui de l'ONG SumOfUs, qui soutient les petits producteurs.
Cette ONG s'est félicitée d'avoir obtenu aussi le ralliement du négociant français Sucre et Denrées (SucDen) au principe de meilleure rémunération proposé par la Côte d'Ivoire et le Ghana. SucDen n'a pas confirmé l'information à l'AFP.
En Amérique Latine, où le cacao est en général acheté un petit peu plus cher qu'en Afrique, l'initiative ouest-africaine est regardée avec beaucoup d'intérêt par les producteurs.
«Ce qui est en train de se passer est très intéressant, et constitue un moment important, car il s'agit d'une tentative de rééquilibrage du pouvoir dans la filière» cacao mondiale, analyse Abel Fernandez, producteur de cacao en République Dominicaine et dirigeant d'une coopérative en commerce équitable Fair Trade-Max Havelaar.
«En moyenne, en Afrique de l'ouest, les producteurs de cacao reçoivent seulement 60% du prix de base d'exportation car les Etats appliquent une imposition élevée, alors qu'en Amérique latine, ils reçoivent de 80% à 85% du prix d'exportation», déclare ce responsable à l'AFP.
«Mais nous regardons quand même de très près ce qui est en train de se développer dans les semaines et mois à venir en Afrique de l'ouest, car cela peut nous amener à questionner les acheteurs pour obtenir nous aussi des prix plus élevés» a-t-il ajouté.
«La voix des fermiers doit être entendue dans le monde entier, sinon les traders arrêteraient d'acheter en Côte d'Ivoire et au Ghana», ajoute Fatah Sadaoui.
Comment perdre l'habitude de consommer du sucre en 10 étapes
Comment perdre l'habitude de consommer du sucre en 10 étapes
Que le sucre soit mauvais malgré le fait qu'il nous livre de l'énergie, est connu. Mais pas facile de se passer de cette "drogue" sucrée: notre corps est habitué au sucre. On vous dit toutefois dans notre galerie d'images comment réussir une détox.
Étape 1) comprendre pourquoi nous aimons tant le sucre. Le sucre active le système de récompense dans le cerveau et nous procure un sentiment de bonheur dans le corps. Surtout lorsqu'il est combiné à du gras. Aussi délicieux que soient les muffins, les éclairs ou le chocolat, lorsqu'ils sont consommés en excès, ils peuvent provoquer de nombreux soucis de santé.
Etape 2) Comprendre pourquoi nous devrions supprimer le sucre. L'Organisation Mondiale de la Santé conseille de ne pas dépasser les six cuillérées à café de sucre par jour. En revanche, les Européens arrivent à 16 cuillérées par jour. Pour développer sa volonté de supprimer le sucre de son alimentation ou du moins de le réduire à long terme, il faut apprendre les raisons pour lesquelles il n'est pas recommandé d'en consommer.
De nombreuses maladies sont dues au sucre: surtout les caries et le surpoids. Suivies par l'hypertension, une peau en mauvaise santé, des dommages aux foie, un vieillissement prématuré ou de l'arthrite. La résorption de sucre favorise généralement les inflammations dans le corps et le développement des bactéries. Cela peut surtout causer des troubles dans les intestins et favoriser la croissance de champignons.
Savoir où se cache le sucre. Il existe du sucre visible comme les dés de sucre qu'on plonge dans son café. Mais il existe aussi beaucoup de sucre caché dans des aliments où on ne l'y attend pas: par exemple dans la saucisse ou le ketchup. Les fruits en contiennent également: la fructose. C'est la raison pour laquelle il faut également les supprimer au début de son menu détox.
Les dattes, le raisin et les bananes contiennent surtout beaucoup de fructose et doivent êtes proscrits les deux premières semaines. Mais évidemment une banane est meilleure qu'un morceau de gâteau.
Si on veut vraiment manger des fruits, il vaut mieux avoir recours aux fruits acides comme le pamplemousse, les citrons out les fruits rouges qui contiennent moins de fructose. Les pommes vertes acides sont également plus adaptées.
La farine blanche se trouve également sur la liste des tabous: les pâtes, le pain et les céréales sont à proscrire car ces aliments sont rapidement transformés en sucre dans le corps. Mais au cours du temps, il sera à nouveau possible d'intégrer des variantes à la farine complète au menu.
On doit aussi décevoir ceux qui auraient l'intention de se tourner vers le miel, le sirop d'agave ou d'érable. En effet, ces pâtes à tartiner contiennent beaucoup de sucre. Le miel – surtout le miel de manuka - est considéré comme le moindre mal, car c'est un anti-inflammatoire et il contient en effet de meilleurs composants que le sucre.
Etape 4) Manger à votre faim! L'hypothèse qu'il ne reste plus rien à manger si l'on suit ces règles est heureusement fausse. C'est seulement au début de la détox – souvent accompagnée de maux de tête, d'une baisse de performance et de troubles de l'humeur – qu'il faut être stricte. Veillez donc à manger à votre faim et consommez beaucoup de légumes.
Surtout les personnes qui veulent contribuer à leur santé intestinale en supprimant le sucre doivent manger beaucoup d'ail, d'oignons et des légumes-tubercules et miser sur de bonnes huiles végétales. Les huiles sont en effet autorisées et aideront à tenir le coup.
Etape 7) petits plaisirs: l'avocat et les noix contiennent de précieuses oméga 3 et vont devenir vos meilleurs amis dans ce combat contre le sucre. Ils sont délicieux, calment les nerfs et rassasient. Attention tout de même aux fruits secs comme les raisins secs et les cranberries dans les mélanges de noix. Ils sont généralement très sucrés. Le fromage (de préférence le cottage), la viande et le poisson sont permis.
Les œufs sont aussi nos amis pendant cette détox. Par exemple sous forme d'omelette avec des champignons, du fromage et des oignons. Commencer la journée ainsi fait vite passer le sucre dans l'oubli. Il est également recommandé de…
…se mettre au yaourt grec sans sucre ajouté. Il contient de bonnes bactéries pour l'es intestins. D'autre part sa forte teneur en graisses assure une sensation durable de satiété, ce qui aide â résister aux fringales. Si on a tenu les premiers jours de détox, on peut s'autoriser un peu de sucre stévia.
Etape 8) cuisiner soi-même: pour ne pas succomber à la tentation lors d'une soirée au resto, mieux vaut cuisiner soi-même dans les premiers temps. Bannissez les plats préparés et les services de livraison. Cette assiette ne donne-t-elle pas envie de cuisiner soi-même?
9e étape) se distraire. Idéalement en faisant du sport. Ainsi vous n'êtes pas devant la télévision avec l'envie de dévorer du chocolat. Une soirée entre amis est aussi une bonne possibilité pour penser à autre chose, du moins s'il n'y a pas d'alcool ou de boissons sucrées. Le coca, le fanta et co. sont de vraies bombes sucrées. Les thés sans sucre sont autorisés.
Savourez cette nouvelle légèreté. Après plusieurs jours sans sucre une nouvelle vitalité va s'installer. Peu à peu on peut réintégrer les fruits et les produits complets à son menu… Le sucre devrait…
…rester une exception. Le sucre est un aliment de luxe et non pas un aliment rassasiant. Rien ne s'oppose à un (!) morceau de gâteau le dimanche ou une bière le vendredi soir. Mais il vaut mieux perdre l'habitude de consommer des boissons gazeuses sucrées. Bon courage!
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