Après sa défaite 3-1 du match aller, le FC Zurich se déplace à Naples (jeudi à 18h55) sans ambitions de qualification pour les huitièmes de finale de l'Europa League. Mais l'enjeu n'est pas nul.
Il faut savoir raison garder. Non, Zurich n'est pas à Naples pour passer ce tour. «Ce n'est pas mon discours actuel auprès de l'équipe, tranche l'entraîneur Ludovic Magnin. L'important est de montrer un autre visage par rapport à ce que nous avons fait la semaine passée.» Le 3-1 subi jeudi passé au Letzigrund pèse trop lourd. Il sera bien trop compliqué pour le FCZ d'obtenir son ticket pour le prochain tour.
C'est du moins ce que laisse entendre la délégation zurichoise. La perspective d'un exploit est indicible. L'enjeu est ailleurs. «C'est important pour tous les joueurs de montrer une réaction, souligne Benjamin Kololli, buteur à l'aller sur penalty. Il ne faudra pas répéter les mêmes erreurs et montre de quoi on est vraiment capables.» Si bien que le discours ne porte plus sur l'adversaire. Qu'importe ce que représentent Carlo Ancelotti, les stars napolitaines ou le Stadio San Paolo (qui sera au tiers vide jeudi), tout sera centré sur le FCZ.
«A l'aller, nous avons trop respecté Naples, oubliant de nous concentrer sur nous-mêmes, estime Magnin. Il faudra alors donner une meilleure image, en conservant un peu plus la balle, être plus dur dans les duels et faire preuve de grinta. Tout cela, je ne l'ai pas vu jeudi passé.» La causerie du Vaudois, cette fois, ne portera que sur son équipe, et pas sur l'adversaire, a-t-il promis.
L'indice UEFA en jeu
Avec l'idée de bien mieux entrer dans le match, de ne pas prendre un but comme le 1-0 du Letzigrund, lorsque le portier Yannick Brecher, pas aidé par ses coéquipiers, avait fait un énorme cadeau à Callejon et Insigne. Cela vaudra la peine, car ce deuxième acte revêt d'un véritable enjeu. Et cela ne concerne pas uniquement le FCZ.
Toute la Suisse du football surveillera de près ce qui se passera au pied du Vésuve. L'indice UEFA est au centre des préoccupations. Zurich doit faire au moins match nul pour permettre à la Super League de continuer à compter cinq places européennes dès la saison 2020-21.
Sans ça, il n'y en aura plus que quatre, et le chemin menant jusqu'aux phases de poules sera des plus ardus. La Suisse n'a pas besoin de ça. Mais cela n'altère pas le discours de Magnin: «Nous portons fièrement l'étendard suisse en Coupe d'Europe. Mais encore une fois, nous devons nous concentrer sur nous.» Si cela se passe bien, ils seront plusieurs à les remercier.