Troisième de Challenge League avec sept points de retard sur le leader Servette, le Lausanne-Sport n'a pas convaincu lors de sa première partie de saison. Il doit donc faire mieux, dès samedi contre Kriens.
Rares sont les équipes à faire l'ascenseur entre la Super League et la Challenge League. Relégué au printemps dernier, le LS s'est bien imaginé remonter au plus vite. Surtout au vu de l'effectif qu'il s'était bâti. En engageant Stjepan Kukurozovic, Gonçalo Brandão ou Igor Nganga, il y avait de quoi faire. «Nous avions misé sur un contingent pléthorique, avec à la fois beaucoup d'expérience mais aussi des joueurs locaux pour garantir un équilibre», admet le directeur sportif Pablo Iglesias. Résultat: s'ils n'ont perdu qu'une fois, les Vaudois ont concédé neuf matchs nuls, soit la moitié des rencontres disputées.
Impossible de continuer de la sorte. Il a fallu prendre des mesures, repenser l'approche, notamment pour permettre au coach Giorgio Contini de travailler dans les meilleures conditions. La première d'entre elles a été de réduire l'effectif. «Psychologiquement, le travail a parfois été compliqué avec cette équipe reléguée, explique l'entraîneur. J'ai donné à tout le monde l'opportunité de se montrer. Et avec ces résultats pas top, nous sommes arrivés à la conclusion qu'il fallait un effectif plus restreint. De manière à donner la possibilité d'avoir leur chance à des joueurs qui acceptent qu'ils sont en Challenge League, en mettant de côté leurs préoccupations personnelles.»
Les Rapp, Schmid et autres Tejeda sont ainsi partis. Monteiro s'entraîne lui avec la réserve. En contrepartie, deux recrues ont été engagées: le latéral serbe Nikola Boranijasevic et l'attaquant Anthony Koura, qui vient de Nancy. Deux éléments qui doivent permettre aussi au LS de produire autre chose. Plus de jeu par exemple, car la Challenge League et ses petites équipes aussi attentistes qu'organisées le requièrent.
«En Super League, toutes les équipes peuvent avoir des temps forts, analyse Iglesias. Alors qu'en Challenge League, certaines formations acceptent d'être repliées nonante minutes et de compter sur la moindre opportunité de contre.» Il faut donc gérer mieux les rencontres, trouver des solutions dans les petits espaces. C'est en cela que Koura devra notamment apporter un plus.
La chance pour Lausanne: devenu chasseur, il n'est plus le principal favori à la promotion et sa fin d'année a été prometteuse, avec huit points sur les quatre derniers matchs. «Cela donne de la confiance, assure Contini. L'esprit est donc présent.» Confirmation attendue avec la réception de Kriens.