Cortina Les reines helvétiques se prénomment Corinne et Lara

jfd, ats

21.2.2021 - 21:18

Les Championnats du monde de Cortina se terminent sur une note mitigée pour l'équipe de Suisse. Si Lara Gut-Behrami et Corinne Suter ont mené l'équipe féminine avec trois titres, les messieurs ont été un peu en retrait.

Corinne Suter a offert deux médailles à l'équipe de Suisse.
Corinne Suter a offert deux médailles à l'équipe de Suisse.
Keystone

Forte de neuf médailles dont trois titres, la délégation helvétique n'a pas à rougir de ce bilan. Il faut en effet remonter à Vail en 1989 pour trouver trace d'un meilleur résultat d'ensemble avec 11 breloques.

Mais trois athlètes ont remporté sept médailles. Grande dame de ces Mondiaux, Lara Gut-Behrami a démontré qu'elle avait les nerfs assez solides pour enfin se muer en chercheuse d'or après le bronze olympique et le bronze et l'argent aux Mondiaux. Désormais au bénéfice de sept médailles mondiales, la Tessinoise a rejoint Erika Reymond-Hess, mais l'ancienne grande slalomeuse compte six titres.

Corinne Suter, la confirmation

Après l'or en Super-G et le bronze en descente, «LGB» est allée conquérir le titre en géant pour terminer ces deux semaines italiennes sur une note de joie.

Deuxième en Super-G, Corinne Suter a prouvé qu'elle était bien une femme de grands rendez-vous en s'adjugeant le titre en descente. Après ses deux médailles à Are voici deux ans, la Schwytzoise a confirmé.



Très attendue, Michelle Gisin aura sans doute eu plus de joie avec la médaille d'argent de son compagnon Luca De Aliprandini qu'avec le bronze du combiné. Alors qu'elle semblait monter en puissance au fil des courses (8e, 5e puis 3e), l'Obwaldienne s'est loupée lors de la deuxième manche du géant et a commis une grossière erreur en slalom.



Même si elle dispose d'une capacité de régénération plus élevée que la moyenne, Michelle Gisin a le droit d'être moins lucide avec l'enchaînement des courses. Un constat qui peut être apposé aux performances de Petra Vlhova, leader de la Coupe du monde et qui repart avec deux médailles d'argent en combiné et en slalom. Pour les deux femmes, la gestion de la fin de la saison risque d'être fort intéressante avec la forme actuelle de Lara Gut-Behrami. Et les prochaines courses de vitesse (deux descentes et un Super-G à Val di Fassa) parlent en sa faveur.

Les techniciens déçoivent

Dans le camp masculin, Loïc Meillard a effectué ses travaux d'Hercule et a quitté les Dolomites avec deux médailles de bronze en combiné et en parallèle. Le Valaisan d'origine neuchâteloise aurait d'ailleurs certainement décroché l'or dans cette nouvelle épreuve au programme sans un règlement inique qui a pénalisé les meilleurs.



Beat Feuz a fait sa médaille «réglementaire» en descente sur une piste et un tracé loin des standards de la Coupe du monde masculine. Le couac du traçage du Super-G et des entraînements de descente n'a pas facilité le travail des spécialistes de la vitesse, même si Vincent Kriechmayr, avec ses deux titres, n'a clairement pas volé ses deux breloques.

Les regrets sont venus des techniciens qui avaient de vraies chances en géant et en slalom. Le «renouveau» de Daniel Yule avec sa 5e place du slalom fait plaisir, mais Marco Odermatt aurait dû ramener du métal. Fantastique 4e de la descente, le Nidwaldien avait le ski pour faire beaucoup mieux. Gageons qu'il sera affamé dans deux ans à Courchevel et Méribel.



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