L'équipe de Suisse de Coupe Davis s'attaque ce week-end à un adversaire aussi coriace que détonant: la Russie. Emmenée par un "papy" du tennis, la formation de la Mère Patrie compte dans ses rangs certains des joueurs les plus prometteurs du tennis mondial. Un cocktail qui ne manque donc pas de piquant.
Affronter Karen Khachanov, Daniil Medvedev ou encore Andrey Rublev: la tâche de l'équipe de Suisse de Coupe Davis semble insurmontable face à cette "Team Russia" remplie de talents. Severin Lüthi n'est peut-être pas loin du compte lorsqu'il annonce que cette formation fait partie des favorites de la compétition.
Pourtant, nées en 1996 et 1997, ces trois "graines de tsars" ne peuvent pas encore se targuer d'avoir un bagage d'une grande envergure. Konstantin Zhzhenov, n°5 de la troupe russe, est âgé de 14 ans. Preuve que ce n'est pas sur le court qu'il faudra chercher l'expérience du côté des visiteurs.
Le "Papy" russe fait de la résistance
En revanche, s'il y en a un qui de la bouteille, c'est bien le capitaine Shamil Tarpischev. Ancien joueur soviétique, il est capitaine de cette équipe de Coupe Davis depuis... 1974 ! Et il peut se flatter d'avoir remporté le Saladier d'Argent à deux reprises, avec notamment un trio magique en 2002: Marat Safin, Ievgueni Kafelnikov et Mikhaïl Youzhny.
Mais Tarpischev est un homme multifonctions, un véritable OVNI: entraîneur et vainqueur de la Fed Cup, président du conseil d'administration du comité olympique russe, membre du CIO ou encore conseiller à la Présidence de Russie, le septuagénaire a multiplié les casquettes. Et il pourrait bien être la bonne personne pour emmener cette bande de copains au sommet du tennis mondial en novembre prochain...
Déconnade et sang chaud
Une bande de copains ? Oui. Les Khachanov et Medvedev se connaissent depuis leur plus jeune âge et l'esprit de camaraderie s'est confirmé jeudi au moment du tirage au sort et de la conférence de presse qui a suivi.
Donskoy, le cinquième larron de la bande, n'a d'abord pas hésité à faire rire les photographes par quelques signes de salutations. Rublev s'est ensuite moqué lorsque son compatriote Medvedev a répondu à la presse en français.
Khachanov a de son côté "bizuté" le petit jeune Zhzhenov en lui renvoyant la patate chaude suite à une question à laquelle il n'avait pas forcément envie de répondre. Et les six hommes ont terminé par rire entre eux, après une blague en russe qu'il ne fallait semble-t-il pas traduire...
Enfin bref, l'ambiance semble au beau fixe. Et il le faudra pour que ces garçons ne perdent pas les pédales durant le week-end. La fougue de la jeunesse, une faiblesse côté russe ? Peut-être bien.
En tout cas, ils semblent coutumier du fait. À l'image de Rublev en ce début d'année, ou de Medvedev à Wimbledon en 2017 lors d'un célèbre épisode avec un arbitre et de l'argent...