C'est l'heure! La Suisse entame «son» Euro mercredi à Bâle (21h00) avec une confiance retrouvée et l'envie de briller. Face à la Norvège, les joueuses de Pia Sundhage veulent faire parler leur sens du collectif.

Il aura suffi d'une large victoire face la République tchèque (4-1) jeudi lors du dernier match de préparation pour faire renaître un enthousiasme qui s'était étiolé ces derniers mois. Les mauvais résultats en Ligue des nations marqués par un grand manque d'efficacité offensive avaient noirci le ciel de l'équipe de Suisse.
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La rude compétition à laquelle se sont livrées les joueuses pré-sélectionnées par Pia Sundhage pour figurer dans le cadre définitif des 23 n'a pas aidé à détendre l'atmosphère. Et puis le groupe a pris forme, le chemin des filets a été retrouvé à Winterthour et un certain poids semble s'être envolé des épaules helvétiques.
«On a vraiment développé notre entraide ces derniers temps», explique l'attaquante Meriame Terchoun. «Je crois qu'on a réalisé à quel point c'est incroyable de jouer un Euro à domicile. On est beaucoup plus soudées, et cela s'est vu contre la Tchéquie.»
Un collectif face aux individualités
Devant près de 40'000 spectateurs mercredi dans un Parc Saint-Jacques à guichets fermés, les Suissesses devront témoigner de cet état d'esprit, cette cohésion d'équipe qui permet de déplacer des montagnes lors de grands tournois. Et à entendre Smilla Vallotto, la Suisse dispose à cet égard d'un avantage sur son premier adversaire.
«La Norvège a d'excellentes joueuses sur le plan individuel, mais elles ont sans doute un peu plus de peine à évoluer ensemble», estime la Genevoise, qui connaît mieux que quiconque la Norvège, elle qui a grandi à Stavanger.
Les deux défaites concédées en Ligue des nations face au pays de sa mère (2-1 à Stavanger, 1-0 à Sion) ne l'inquiètent donc pas outre mesure. «Ces résultats n'étaient pas vraiment justes, on aurait mérité d'égaliser voire de gagner un des deux matches», assure la joueuse de 21 ans aux 23 capes, dont la place dans le onze est pratiquement assurée.
Avec ou sans Wälti?
Une grosse incertitude entoure toutefois la sélection de Pia Sundhage: la présence de sa capitaine Lia Wälti. Récemment blessée, la milieu de terrain d'Arsenal a fait l'impasse sur le dernier match de préparation pour avoir toutes ses chances d'être opérationnelle mercredi.
«Lia est sans doute notre joueuse la plus importante. Mais d'autres jeunes peuvent aussi prendre le relais. Je suis positive quoi qu'il arrive», assure Smilla Vallotto, qui espère tout de même évoluer au côté de la «Gunner» dans l'entrejeu suisse. «Elle rend ma vie beaucoup plus simple quand elle joue avec moi», rigole la Genevoise.
Pour ce match d'ouverture – qui sera en réalité le deuxième puisque l'Islande et la Finlande, les deux autres adversaires de la Suisse dans le groupe A, ouvriront les feux à Thoune à 18h00 – Pia Sundhage ne devrait pas changer de système, et rester sur ce 3-5-2 auquel ses joueuses sont désormais habituées, même s'il n'a pas offert toutes les garanties.